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Boris Johnson prend les rênes de la diplomatie
Les services de Mme May ont annoncé, dans la foulée, de premières nominations au sein du gouvernement. Boris Johnson, ancien maire de Londres et figure de proue du camp du « Leave » lors du référendum du 23 juin, a été nommé ministre des affaires étrangères.
Sa carrière politique semblait pourtant enterrée après qu’il avait annoncé qu’il ne succèderait pas à David Cameron au 10, Downing Street, après la démission de ce dernier. Si son talent pour les coups de théâtre n’est plus à prouver, il reste àdécouvrir ceux dont il dispose en matière de diplomatie internationale, alors que le Royaume-Uni doit désormais négocier sa sortie de l’Union européenne (UE).
Le rôle de M. Johnson dans les relations futures entre Londres et l’UE devrait toutefois être limité, dans la mesure où Theresa May a créé un nouveau ministère spécialement chargé de cette question. Et pour gérer ce portefeuille, elle a choisi David Davis. Cet eurosceptique, ancien secrétaire d’Etat à l’Europe du gouvernement de John Major (1990-1997), est donc nommé ministre chargé du Brexit.
Une seule femme dans la nouvelle équipe
- Philip Hammond, ancien ministre des affaires étrangères, est le nouveau chancelier de l’Echiquier (ministre des finances), succédant à ce poste au conservateur George Osborne. M. Hammond devient ainsi le numéro deux du gouvernement ;
- Amber Rudd a été nommée ministre de l’intérieur, le poste qu’occupait Theresa May ;
- Michael Fallon est reconduit comme ministre de la défense ;
- Liam Fox est nommé ministre du commerce international.
Pour l’heure, la seule femme de l’équipe de la nouvelle locataire du 10, Downing Street est Mme Rudd. La presse britannique avait prédit que l’équipe de Theresa May serait beaucoup plus féminine que la précédente. Elle a fait savoir qu’elle annoncera la composition de l’ensemble de son cabinet « dans les heures à venir », soit jeudi 14 juillet.
Lors de son discours sur le seuil de la résidence des premiers ministres britanniques, à Londres, la nouvelle chef de l’exécutif a rendu hommage à son prédécesseur, David Cameron : « Je marche dans les pas d’un grand premier ministre moderne. »
Dans l’après-midi, lors de sa dernière allocution devant le 10, Downing Street, ce dernier a souhaité au Royaume-Uni qu’il « aime tant » de « continuer à réussir ». « Cela a été un grand honneur de servir ce pays pendant six ans et mon parti pendant près de onze », a-t-il dit. Il était arrivé à la tête du gouvernement britannique en 2010 après avoir pris celle du Parti conservateur en 2005. Il s’est aussi dit « heureux » de voir une femme lui succéder, estimant que Mme May sera une dirigeante « forte et stable ».
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« L’union britannique : un lien précieux »
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Réputée pour sa détermination, sa force de travail mais aussi une certaine froideur, Theresa May, fille de pasteur, hérite d’un pays que le référendum du 23 juin a laissé sens dessus dessous, entre turbulences économiques et pression des dirigeants européens pour que Londres engage au plus vite la procédure de divorce.
Elle a promis de forger un « rôle audacieux » pour son pays hors de l’UE, insistant : « Nous croyons en l’union : le lien précieux entre l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. »
Cette eurosceptique, qui avait rejoint le camp du maintien dans l’UE pendant la campagne référendaire, avait auparavant prévenu qu’elle ne comptait pas activer l’article 50 du Traité de Lisbonne – qui lance le processus de sortie d’un Etat membre – avant la fin de l’année. Mercredi, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l’a de nouveau pressée d’ouvrir « bientôt »des négociations avec les Vingt-Sept.
Les premiers jours de la nouvelle chef du gouvernement devraient également être scrutés de près par les marchés financiers, en quête de certitudes après le choc du Brexit.
LEMONDE