Politique

Texte intégral - Discours d'investiture d'Idrissa Seck - Hymne à l'espoir et à la réconciliation


Jeudi 5 Janvier 2012

DISCOURS CONGRES DU 4 JANVIER 2012


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1-     Je rends grâce à Dieu de nous avoir aujourd’hui, ici, rassemblés pour la noble mission de servir le Sénégal.
 
2-     C’est avec humilité mais surtout responsabilité et claire conscience de l’immense espoir qui s’y attache que j’accepte d’être le candidat de cette coalition du rassemblement, le candidat de tous les Sénégalais qui aspirent au Vrai changement.
 
3-     Je sais, j’ai vu que dans de nombreuses familles, les bols sont vides et qu’à défaut de pouvoir les remplir, des enfants dignes à qui la souffrance des parents est insupportable préfèrent s’entasser dans des pirogues à Rufisque, Mbour, Cayar, Thiaroye, Guet Ndar pour se jeter à l’océan.
 
4-     Je sais que nos pêcheurs de Saint-Louis, Bargny, Thiaroye Gedj, Joal, et de Ndayane rentrent de plus en plus bredouilles de leur randonnée maritime.
 
5-     Je sais que nos artisans de Soumbédioune, Ngaye Mékhé, Thionkessyl, Cap Skiring et Kolda, renoncent à tout espoir de gain par le fait de coupures d’électricité récurrentes.
 
6-     Nos jeunes militaires, ces héros mal équipés, se font tuer tous les jours. Ils sont même pris en otage par des rebelles.
 
7-     Les anciens combattants et mutilés de guerre sont traités sans reconnaissance ni même respect.
 
8-     Des familles entières de Djiddah Thiaroye Kaw, de Yeumbeul et de St-Louis, vivent en permanence dans des sites inondés, pollués sans aucune solution viable.
 
9-     La majorité de nos familles, au Fouta, dans le Sine comme dans le Saloum, à Dahra Djolof, Thiès et à Tambacounda, Dinguiray, Fanay et Guédiawaye, ne parvient pas à s’assurer trois repas quotidiens.
 
10-  Nos enfants, dans les quartiers de Dakar, de Kolda et de Ziguinchor, continuent de trainer dans les rues, en haillons, comme des âmes en perdition.
 
11-  Nos vaillantes mères, épouses, sœurs, cousines de Gossas, de Matam, Podor, Darou Mousty, Koumpentoum et Diama continuent de porter sur leur tête des fagots de bois morts pour préparer le repas du soir assaisonné d’une eau de puits peu potable.
 
12-  J’ai vu qu’à Vélingara, Kaolack, Dakar, Mbacké, Diourbel, Kédougou, Kounkaané, Bambey et partout au Sénégal, on ne peut plus se soigner correctement et qu’en conséquence notre espérance de vie fait partie des plus faibles du monde.
 
13-  Un tel désastre est inacceptable dans un pays regorgeant de telles ressources humaines de qualité à l’intérieur comme dans la diaspora.
 
14-  Je suis convaincu que le Sénégal ne peut pas être condamné à un tel destin. Ce vaillant peuple sénégalais ne peut pas être soumis à la misère, à l’asservissement et à l’injustice : c’est un peuple debout !
 
15-  Debout pour être les volontaires de notre propre développement en comptant sur nous-mêmes
 
avant de compter sur les autres et en cultivant la rigueur, la discipline et l’excellence.
 
16-  Debout pour briser les chaines du désespoir. Identifier nos talents et les optimiser. Rester solidaires sans vivre dans la dépendance. Tracer notre sillage par la seule force de notre volonté et de notre intelligence.
 
 
17-  Nous devons rester debout pour donner aux sénégalais les moyens de vivre à la dimension de leur génie.
Et nous le pourrons par la justice sociale et le respect du mérite de chacun.
 
 
18-  Un nouveau cycle va démarrer. Nous sommes sûrs qu’en combinant nos forces, nous en ferons un cycle de paix et de stabilité pour notre pays,
un cycle de croissance économique et de développement, un cycle qui impulse l’émergence du Sénégal. Notre pays en a les moyens.
 
19-  Les Sénégalais en ont le génie.
Nous en avons l’ambition et nous savons que vous aussi, vous êtes ambitieux pour votre pays.
 
20-  Ensemble, nous allons forger un Sénégal et des sénégalais nouveaux autour du culte du travail bien fait et de la liberté d’entreprendre.
 
21-  Nous allons forger le Sénégal autour des valeurs d’éthique et de morale. Nous allons forger le Sénégal autour du culte du respect du bien public ; pour que ce qui appartient à tout le monde cesse d’être considéré comme n’appartenant à personne.
La gestion du bien commun national dont la gestion doit impérativement s’accompagner de l’obligation de rendre compte.
 
 
22-  Mon ambition est de pouvoir servir le Sénégal, avec tous les sénégalais, rassemblés, debout et réconciliés.
Que Dieu nous permette d’accomplir cette mission de servir.

La Rédaction