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D'après le journal, Boubacar Sèye estime «qu'il existe dorénavant une relation causale entre le terrorisme et la pauvreté et si rien n’est fait toute cette jeunesse candidate à l’émigration clandestine serait en proie au 'djihadisme' et le Sénégal à l’instar du Nigeria, risque d’être un nid de terroristes». Les craintes du président de Hsf sont fondées sur le fait qu'«au Sénégal, la pauvreté reste élevée et le taux de croissance (4,6 % prévu pour l’année 2015) n’est pas suffisant pour entraîner une réduction de la pauvreté». Pis, dit-il: «L’économie du pays n’a connu aucun changement ou évolution structurelle, elle dépend des transferts de fonds des sénégalais de l’extérieur (estimés à 37 dollars par personne/an et supérieurs à l’aide au développement). Les grandes entreprises agonisent et les PME meurent du fait de la rareté et du coût très élevé de l’électricité». Poursuivant son diagnostic, il renseigne que «le secteur primaire (15% du Pib, 50% de la population active) est très affecté par les aléas climatiques et les fluctuations des cours mondiaux». Sèye ajoute que "les indicateurs macroéconomiques (taux de croissance, coefficient de Gini, etc.) pour la plupart au rouge entraînent un taux de chômage très élevé chez les jeunes (plus de 60% de la population)». A l'en croire, «cette situation de pauvreté et de vulnérabilité chronique expliquerait l’intensité des flux migratoires clandestins vers l’Europe». Il rappelle d'ailleurs que «plus de 200 jeunes sénégalais seraient morts suite au naufrage de migrants au large de la Sicile en avril dernier sans compter ces centaines voire milliers de jeunes entre les mains des factions rivales en Libye". Aujourd’hui, conclut-il: «Force est de constater que tout comme l’échec des politiques d’intégrations favorisant la montée du terrorisme en Europe, la pauvreté, le chômage, l’exclusion et le manque d’éducation risquent d’être les facteurs de propension en Afrique».