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« Nous lançons cet appel pour soutenir les populations victimes de la mauvaise gestion du pays, désormais proche de la banqueroute », dénonce le leader de l’opposition tchadienne, Saleh Kebzabo, à l’origine de l’appel à la ville morte initié par le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), coalition des partis de l’opposition.
« Depuis près de 3 à 4 mois les fonctionnaires ne sont pas payés, les bourses sont suspendues, les enfants ne vont pas à l’école… Nous voulons dire au gouvernement que cela suffit », poursuit le député et deuxième homme de la présidentielle contestée d’avril 2015, contacté par Jeune Afrique lundi 21 novembre.
Climat social explosif
L’appel de l’opposition survient dans un contexte social explosif, après les mesures d’austérité décidées fin août par le gouvernemen t quelques semaines après l’investiture d’Idriss Déby Itno à un cinquième mandat. Parmi ces décisions gouvernementales contestées, la suspension des bourses d’études ayant embrasé les universités, mais aussi les coupes drastiques dans les indemnités allouées aux agents de l’État.
Des mesures qui ont provoqué la colère des fonctionnaires : depuis, les grèves se multiplient au sein des administrations, qui tournent pour certaines au ralenti. Certains tribunaux sont ainsi paralysés par les mouvements sociaux des magistrats, rapportait dimanche l’AFP. Quant à la rentrée scolaire, elle se fait toujours attendre dans les établissements publics du pays, où les élèves redoutent désormais une année blanche. Signe des crispations politiques, le gouvernement du Premier ministre Albert Pahimi Padacké a été visé jeudi 17 novembre par une motion de censure déposée par le Fonac. Le vote à bulletin secret avait dans la foulée été reporté sine die en raison du grand nombre de députés absents. « Le gouvernement a peur, il sait que des défections dans ses rangs peuvent être favorisées par le vote à bulletin secret », avance pour sa part Saleh Kebzabo, qui voit dans ce report le signe d’une certaine fébrilité.
Claire Rainfroy
« Depuis près de 3 à 4 mois les fonctionnaires ne sont pas payés, les bourses sont suspendues, les enfants ne vont pas à l’école… Nous voulons dire au gouvernement que cela suffit », poursuit le député et deuxième homme de la présidentielle contestée d’avril 2015, contacté par Jeune Afrique lundi 21 novembre.
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L’appel de l’opposition survient dans un contexte social explosif, après les mesures d’austérité décidées fin août par le gouvernemen t quelques semaines après l’investiture d’Idriss Déby Itno à un cinquième mandat. Parmi ces décisions gouvernementales contestées, la suspension des bourses d’études ayant embrasé les universités, mais aussi les coupes drastiques dans les indemnités allouées aux agents de l’État.
Des mesures qui ont provoqué la colère des fonctionnaires : depuis, les grèves se multiplient au sein des administrations, qui tournent pour certaines au ralenti. Certains tribunaux sont ainsi paralysés par les mouvements sociaux des magistrats, rapportait dimanche l’AFP. Quant à la rentrée scolaire, elle se fait toujours attendre dans les établissements publics du pays, où les élèves redoutent désormais une année blanche. Signe des crispations politiques, le gouvernement du Premier ministre Albert Pahimi Padacké a été visé jeudi 17 novembre par une motion de censure déposée par le Fonac. Le vote à bulletin secret avait dans la foulée été reporté sine die en raison du grand nombre de députés absents. « Le gouvernement a peur, il sait que des défections dans ses rangs peuvent être favorisées par le vote à bulletin secret », avance pour sa part Saleh Kebzabo, qui voit dans ce report le signe d’une certaine fébrilité.
Claire Rainfroy