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Tapha Tine : « Contre Elton, je savais comment, quand et où frapper pour laver l'affront. »


Vendredi 16 Décembre 2011

Les défaites accumulées au cours de sa jeune carrière ont permis a Tapha Tine de murir. Et ce n’est pas son dernier adversaire, Elton qui dira le contraire. 26 ans, 1,97m pour 127 kg, le sociétaire de l’écurie « Baol Mbolo », revient dans cet entretien avec ndamli.sn sur ses débuts dans l’arène, sur ses longues nuits après une défaite mais aussi sur sa métamorphose.


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Ndamli.sn : Qu’est ce qui a amené Tapha Tine dans l’arène ?
Je pense que je tiens cela de mon père. Il était un grand champion dans les villages où il habitait, un champion reconnu. Je me rappelle certains de ces combats même si ces moments n’ont pas trop duré. C’est ainsi que l’amour de la lutte m’est venu. Une fois à Dakar, j’ai commencé à lutter dans les « mbapatt » (petit tournoi de lutte) et à partir de là j’ai intégré l’arène ; tout cela avec la grâce de Dieu.


Ndamli.sn : On vous a découvert lors du CLAF 2006 organisé par Gaston Productions, pouvez vous revenir sur ces moments ?
Ce fut des moments difficiles ce CLAF. J’ai encaissé deux défaites alors qu’on m’avait mis parmi les favoris. Cela s’est passé autrement que prévu et je pense que c’est aussi la volonté divine. Après je me suis ressaisi pour venir en force et remporter mon dernier combat du CLAF.






Ndamli.sn : Le 26 Juillet 2008, votre défaite contre Bazooka a été très mal appréciée par vos supporters, et vous comment l’avez-vous vécu ?
C’était vraiment très dur. Vous savez, toutes mes défaites sont vraiment difficiles pour moi car j’étais sûr que j’étais plus fort que mes adversaires et je ne les pensais pas capable de me battre. Pour moi, j’allais venir et les terrasser facilement. Mais comme Dieu n’aime pas ceux qui se prennent pour des supérieurs alors depuis je pense que j’en ai pris conscience. Maintenant aussi petit soit mon adversaire, la première des choses que je lui donne c’est le respect.






Ndamli.sn : par la suite vous avez quitté l’écurie ou vous étiez pour en créer une nouvelle, « Baol MBollo », était-ce lié à cette défaite ?
Non cela n’a rien à voir. Je pense que toute chose a une fin aussi. J’étais avec des gens de ma génération et on était du même village, les coachs étaient même des oncles pour moi. Mais il est arrivé un moment où j’ai vu que je ne me reconnaissais pas là bas. C’est ainsi que je suis parti créer ma propre écurie et depuis par la grâce de Dieu, je ne me plains pas.






Ndamli.sn : Qu’est ce qui a changé chez Tapha Tine depuis ces défaites ?
Enormément de choses ! Beaucoup de choses ont changé chez moi. La manière de m’entraîner, mon comportement, la manière d’être aussi... Tapha Tine même son aura, son physique tout a changé aussi.






Ndamli.sn : Pouvez-vous revenir sur les deux victoires qui ont suivi la création de votre écurie, Tieck et Abdou Diouf ?
Je n’aimerai pas trop m’attarder sur ces combats. Je regarde vraiment devant moi. Ce sont des victoires que j’ai vraiment apprécié car cela a permis de faire connaitre mon nom car la manière avec laquelle je les ai battus ont été rapide, grandiose et appréciée.






Ndamli.sn : Votre combat avec Elton a suscité beaucoup de commentaires avant que cela puisse se concrétiser.
Effectivement cela a pris une tournure avec beaucoup de choses qui se sont dit. On m’avait même dit que j’avais peur d’Elton. On m’a dit tellement de choses et Dieu seul sait que je n’ai pas eu peur de lui. Je n’ai peur d’aucun lutteur. Il n’y a pas de lutteur que je ne pourrai pas affronter dans l’arène. Qu’importe ta taille, ton physique, je ne vais pas le gérer donc quand les gens sont allés jusqu’à dire que j’ai eu peur d’Elton, cela me semblait bizarre. Ce combat je l’ai pris pas pour des raisons pécuniaires ou autres mais il fallait que je le prenne pour laver cet affront qui m’avait été fait. C’est seulement à cause de cela que j’ai pris ce combat.






Ndamli.sn : Est-ce que ce n’est pas à cause de cela que vous avez pris l’option de la bagarre ?
Il fallait que je fasse cela. C’était la stratégie que je devais utiliser pour laver l’affront qui m’avait été fait. On avait dit tellement de choses et fait du tort, en me cataloguant et je n’ai pas du tout aimé. C’est la raison pour laquelle, je n’ai pas voulu d’erreur dans ce combat. Quand il fallait frapper, je n’hésitais pas et quand il s’agissait de lutter, je luttais. Je savais comment frapper car maîtrisant la boxe. Je savais aussi où frapper et quand frapper. C’est la stratégie que j’avais préparée.
NDAMLI.SN


Abdoul Aziz Diop