"Une biennale ne peut pas être financée à 95 % par l’Etat, on ne peut pas vivre sur une biennale qui dépend à 95% de l’Etat", a déclaré Simon Njami.
Il s’exprimait au Musée de l’IFAN lors de la dernière table ronde des "Rencontres et échanges" de la 13ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain qui se poursuit jusqu’au 2 juin prochain.
L’Etat du Sénégal a décidé de porter à 1 milliard de francs CFA la subvention allouée à la biennale de Dakar à partir de la prochaine édition 2020. Auparavant, l’appui de l’Etat était de 500 millions de francs CFA.
Pour lui, "c’est un fardeau pour l’Etat".
"La biennale est un animal étrange, il faut une stratégie pour la transformer en une machine qui gagne, en un outil efficace", a préconisé Njami.
Parlant d’un modèle de financement "problématique", il propose un PPP (Partenariat public-privée) pour financer cette biennale de Dakar qui "existe bien et attire des gens".
Selon lui, le modèle de "Fondation" proposée par certains "a un sens".
Mais, poursuit-il, "l’Etat peut trouver des moyens de conserver le fonctionnement de cette manifestation biennale des arts africains contemporains en mettant en place un Conseil d’administration pour s’assurer que cela ne va pas dans la mauvaise direction".