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Son ambition : être maire de sa ville. Aujourd’hui, celui qui veut diriger Rufisque est derrière les barreaux. Pour une histoire d’escroquerie foncière portant sur 26,5 millions de francs Cfa, Macodou Dieng a connu les rigueurs de l’environnement carcéral. Loin du fauteuil de maire qu’il veut occuper, le jeune promoteur immobilier a fait la première chute de sa vie. Après 10 ans dans l’immobilier, il est tombé. Englouti par le sablonneux terrain du foncier, il se débat pour refaire surface. Hier lundi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, le leader du Mouvement républicain de la solidarité a, pour sortir de ce sable mouvant, fait face à son accusateur, El Hadj Malick Diop. Celui-là même qui se dit escroquer par le jeune politicien. Qui, dans son costume cendre assorti d’une chemise marron, a expliqué comment il s’est retrouvé dans cette histoire. Directeur de l’Entreprise de promotion immobilière (Epi), deux de ses employés ont vendu un terrain qui n’a pas été complètement régularisé. Le titre foncier dudit terrain non transcrit à la conservation foncière, la Epi n’avait pas le droit de vendre le terrain qui avait une procédure pendante devant Dame Justice. Des instructions de ne pas vendre données, l’Entreprise a, tout de même, cédé le terrain à El Hadj Malick qui a versé 17,5 millions de FCfa plus une voiture Kia évaluée à 9 millions de FC fa.
Un immeuble R+1 pour sortir son mari de prison
A la barre, le plaignant confie avoir traité avec deux des employés du prévenu. Ce n’est qu’après versement qu’il a su que c’est Macodou qui est le directeur. Et lorsqu’il est allé voir le notaire, ce dernier lui a dit que la mutation ne pouvait se faire, car le Titre foncier (Tf) 375 posé entre Rufisque et Mbao et qui dépend de Pikine n’a pas encore été transcrit. C’est là qu’il a vu Macodou. Il lui a dit que le notaire avait raison et que ses employés devaient lui signifier tout ça. Mais pour le Procureur, c’est Macodou qui a donné l’aval de vendre, sachant qu’il n’en avait pas encore le droit. Pourquoi ? Les avocats ont expliqué l’historique de cette affaire. Le terrain en question appartenait à la famille Thiombane. Mais l’Etat, voulant créer une nouvelle Zone Frange Industrielle, a exproprié la famille. 2 ans après, la famille, ne voyant aucune réalisation sur leur terre, a saisi la justice pour une rétrocession qui a été ordonnée par le Tribunal. Non content, l’Etat s’est pourvu en Cassation. Entre-temps, il a cédé des Tf a des entreprises, dont la Epi. Déboutées par la Cour Suprême, toutes les entreprises bénéficiaires de ces terrains ont reçu l’instruction de ne pas vendre les terrains litigieux. Epi a vendu et son directeur s’est retrouvé en prison. La partie civile dit avoir reçu deux véhicules Touareg et un immeuble R+1. La maison qui est au nom de la femme de Macodou le plaignant, pour vérifier si l’acte est bien réel, a réservé ses intérêts. Pour ses avocats, Mes El Hadj Malick Diouf, Bamba Cissé, Diabel et Issa Diop, il n’y a pas d’escroquerie. Ils ont demandé la relaxe de leur client. Le délibéré fixé au 30 octobre 2013, la demande de liberté provisoire formulée par Me Bamba Cissé, a été rejetée.
L'Observateur
Un immeuble R+1 pour sortir son mari de prison
A la barre, le plaignant confie avoir traité avec deux des employés du prévenu. Ce n’est qu’après versement qu’il a su que c’est Macodou qui est le directeur. Et lorsqu’il est allé voir le notaire, ce dernier lui a dit que la mutation ne pouvait se faire, car le Titre foncier (Tf) 375 posé entre Rufisque et Mbao et qui dépend de Pikine n’a pas encore été transcrit. C’est là qu’il a vu Macodou. Il lui a dit que le notaire avait raison et que ses employés devaient lui signifier tout ça. Mais pour le Procureur, c’est Macodou qui a donné l’aval de vendre, sachant qu’il n’en avait pas encore le droit. Pourquoi ? Les avocats ont expliqué l’historique de cette affaire. Le terrain en question appartenait à la famille Thiombane. Mais l’Etat, voulant créer une nouvelle Zone Frange Industrielle, a exproprié la famille. 2 ans après, la famille, ne voyant aucune réalisation sur leur terre, a saisi la justice pour une rétrocession qui a été ordonnée par le Tribunal. Non content, l’Etat s’est pourvu en Cassation. Entre-temps, il a cédé des Tf a des entreprises, dont la Epi. Déboutées par la Cour Suprême, toutes les entreprises bénéficiaires de ces terrains ont reçu l’instruction de ne pas vendre les terrains litigieux. Epi a vendu et son directeur s’est retrouvé en prison. La partie civile dit avoir reçu deux véhicules Touareg et un immeuble R+1. La maison qui est au nom de la femme de Macodou le plaignant, pour vérifier si l’acte est bien réel, a réservé ses intérêts. Pour ses avocats, Mes El Hadj Malick Diouf, Bamba Cissé, Diabel et Issa Diop, il n’y a pas d’escroquerie. Ils ont demandé la relaxe de leur client. Le délibéré fixé au 30 octobre 2013, la demande de liberté provisoire formulée par Me Bamba Cissé, a été rejetée.
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