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Le Fonds monétaire international (Fmi) ne cesse d'exhorter le Sénégal à mettre de l'ordre dans sa gestion de la dette fiscale. Hier, le Secrétaire général du ministère de l'Economie, des finances et du plan a indiqué que le Sénégal ne comptait pas renoncer aux exonérations fiscales mais allait quand même les rationaliser.
"Dans tous les pays du monde et au sein de toutes les administrations fiscales, les exonérations sont prévues. Je rappelle que la fiscalité demeure un instrument de politique économique. C'est dans ce sens que l'on va certes aller vers une rationalisation des exonérations fiscales. Mais en tout état de cause, nous aurons toujours des exonérations au regard des orientations de politique et des secteurs que nous voulons promouvoir pour le développement économique et social du pays", a indiqué M. Cheikh Tidjane Diop en marge de l'ouverture de l'assemblée générale du Forum des administrations fiscales ouest africaines (Fafoa).
Selon M. Diop, suite à l'invite du Fmi d'aller vers une meilleure prise en charge dans la mobilisation des ressources fiscales et dans la rationalisation de la dépense fiscale, le Sénégal y réfléchit.
"On va travailler naturellement a la rationalisation des mesures de faveurs fiscales pour que les secteurs qui doivent en bénéficier, continuent à en bénéficier et que pour les secteurs qui ne doivent pas en bénéficier, on arrive à des mesures de correction mais tout en maintenant les acquis au nom de la stabilité fiscale", précise M. Diop qui insiste sur la nécessité d'accorder un égal traitement à tous les contribuables.
Le thème de cette assemblée générale du Fafoa tourne d'ailleurs autour de la promotion des services aux contribuables comme outil de mobilisation des recettes nationales. Selon le Directeur général des Impôts et domaines, Cheikh Ahmed Tidjane Bâ, dans l'exercice de leur mission, les administrations fiscales ont l'obligation de respecter certains principes comme l'égalité, la continuité, l'adaptation aux nouvelles technologies, l'accessibilité, la neutralité, la transparence et la confiance.
"Tous les contribuables doivent avoir le même niveau de traitement en terme de qualité de service par les administrations publiques. Elles doivent aussi traiter de façon égalitaire tous les contribuables de quelque bord qu'ils soient", ajoute M. Diop qui souligne que cette dernière décennie, l'administration fiscale du Sénégal a reformé ses structures, ses procédures et ses pratiques fiscales.
"Et c'est dans ce sens que des services spécialement dédiés au contribuable ont été institués. Cela nous vaut un raffermissement des relations entre l'administration fiscale et les contribuables d'une manière générale, ce qui a contribué significativement au consentement à l'impôt qui s'est reflété dans la mobilisation accrue des recettes fiscales".
Les administrations fiscales de l'espace de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) sont réunies à Dakar pendant deux jours pour échanger sur les bonnes pratiques en matière de gestion du contribuable. "Cela veut dire qu'il faudrait, conformément à leur mission, placer le contribuable au cœur des préoccupations, lui accorder un accueil chaleureux et une bonne prise en compte de ses attentes et apporter les solutions optimales à ces questions", renseigne M. Diop.