Suite au «putsch» manqué contre son Pouvoir: Jammeh fait plier Obama, Macky et Vaz

Mardi 6 Janvier 2015

Les choses sont allées très vite hier sur la situation politico-militaire. Les présidents Barack Obama, José Mario Vaz et Macky Sall ont presque validé les vœux du président Jammeh de voir ces pays extraire ou arrêter toutes les personnes supposées participer à ce coup de force manqué de la semaine dernière.
Ça commence mal pour l’opposition gambienne et les organisations de défense des droits de l’homme. En effet, les pays supposés abriter les responsables de l’opposition gambienne sont entrain de coopérer presque à 100% avec le régime de Yaya Jammeh. Pourtant, ce dernier est considéré comme l’ennemi numéro 1 des droits de l’homme. Aujourd’hui, les pays censés défendre ces droits semblent rouler pour le leader Gambien. Qu’est-ce qui explique ce retournement de veste ? Il est lié à plusieurs paramètres. Le Sénégal, les USA comme la Guinée Bissau disent oui à Yaya Jammeh, pour défendre des intérêts économiques et sociaux.
Le Sénégal chasse Bayo pour la paix en Casamance
A travers un arrêté, le ministre de l’Intérieur du Sénégal, Abdoulaye Daouda Diallo, a pris la décision d’expulser Cheikh Sidya Bayo vers la France. Après avoir revendiqué la paternité du coup d’Etat manqué en Gambie, M. Bayo avait été arrêté, vendredi dernier, à Dakar. D’ailleurs, il est toujours dans les locaux du Commissariat central. Certes, le souhait de Jammeh, c’est de voir Bayo croupir dans les prisons Gambiennes pour ses sorties médiatiques contre l’actuel régime. Le Sénégal expulse ce refugié pour éviter l’aggravation du conflit Casamançais, pour la résolution duquel Yayah Jammeh est un grand facilitateur. Pour rappel, grâce à lui, 8 soldats sénégalais enlevés par les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), avaient été libérés. Autre paramètre de taille : sa proximité avec tous les chefs du mouvement irrédentiste fait peur.
Bissau livre 3 mutins en douceur pour 200 millions par mois
Selon des sources, le gouvernement du président Mario José Vaz a livré les trois soldats qui auraient participé à l’attaque du palais présidentiel, avant de refugier dans la ville de Ngoré à 75 km de la capitale Bissau Guinéenne. Malgré l’appel des organisations des droits de l’homme, le président Vaz a abdiqué devant Yaya Jammeh. Les raisons sont à chercher dans la cupidité étatique. En effet, la presse locale révèle que le président Jammeh, chaque mois, huile les caisses, avec 200 millions de FCFA. Des informations démenties par le gouvernement, qui a nié même avoir arrêté des militaires. Mais Abdou Bodian, ambassadeur de la Gambie à Bissau, a dévoilé le plan, après avoir adressé de longs remerciements à Vaz et son gouvernement, pour leur coopération.
Obama cède pour son projet en Casamance
Deux Américains d’origine gambienne ont été inculpés lundi par la justice américaine, pour complot dans le putsch manqué en Gambie, le 30 décembre, a annoncé le ministère de la Justice. Cherno Njie, 57 ans, et Papa Faal, 46 ans, qui possèdent également la nationalité gambienne, avaient été placés en détention pour leur participation présumée dans l’attaque du palais présidentiel à Banjul. Ils devaient comparaître lundi respectivement à Baltimore, dans le Maryland (est), et à Minneapolis, dans le Minnesota (nord), pour complot de violation du traité de neutralité avec un pays allié des États-Unis, selon un communiqué. C’est le grand retournement de veste jamais imaginé.

REWMI QUOTIDIEN


Abdoul Aziz Diop