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Sondage : Hollande absent du second tour de la présidentielle dans tous les cas


Mercredi 16 Décembre 2015

Selon une étude TNS Sofres pour Le Figaro, RTL et LCI, la présidentielle de 2017 serait largement remportée par Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé.

Absent du second tour. Une hausse impressionnante de popularité, des élections régionales qui se sont avérées moins catastrophiques qu'attendu et une contestation sur sa gauche qui s'est affaiblie, rien n'y fait: François Hollande ne parvient toujours pas à se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle. C'est ce que révèle le sondage TNS Sofres OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI. Et toutes les configurations lui sont défavorables, que Nicolas Sarkozy soit ou non candidat, avec ou sans François Bayrou, qu'Alain Juppé soit désigné candidat de la droite et du centre.
Interrogés les 14 et 15 décembre, soit au lendemain du second tour des régionales, par TNS Sofres, les Français ne veulent toujours pas de François Hollande comme prochain président de la République. Dans le cas où Nicolas Sarkozy serait désigné par la primaire comme le candidat de la droite, il recueillerait 24 % d'intentions de vote si François Bayrou (10,5 %) se présentait. Dans ce cas, François Hollande ne recueillerait que 19 % quand Marine Le Pen, elle, en engrangerait 26 %.
Si le président du MoDem ne se présentait, Sarkozy verrait son score passer à 26 % contre 22 % à Hollande et 27,5 % à Le Pen. On le voit: la présence de Bayrou est en fait légèrement plus handicapante pour Hollande que pour Sarkozy. Dans le premier cas, le différentiel entre les deux finalistes de 2012 est de 4 points sans le président du MoDem et de cinq s'il est présent.
L'absence de Bayrou a un impact sur les autres candidats. D'une certaine manière, le vote MoDem apparaît comme un vote sans doute pas anti système, mais extérieur au système. Car sans lui, Marine Le Pen grimpe à 27,5 %, Nicolas Dupont-Aignan bondit de 4,5 % à 7 % et même Jean-Luc Mélenchon passe de 10,5 à 12 %. «Si le total des voix de gauche est loin d'être négligeable, il reste quand même fragile dès qu'est évoquée la présence de François Bayrou, puisque le total baisse de 4,5 points», explique Emmanuel Rivière, directeur de l'unité Opinion de TNS Sofres.
« Il est clair qu'Alain Juppé possède la capacité de captation la plus large en étant le seul à devancer Marine Le Pen. En revanche, il n'est pas un candidat capable de faire baisser Marine Le Pen»
Emmanuel Rivière, directeur de l'unité Opinion de TNS Sofres
La présence d'Alain Juppé à la présidentielle change la donne du premier tour. C'est la seule configuration où Marine Le Pen ne virerait pas en tête avec 28 % contre 31 % pour le maire de Bordeaux. C'est aussi la plus mauvaise hypothèse pour François Hollande qui avec 20 % voit l'écart le plus grand (8 points) entre lui et le deuxième qualifié. D'une certaine manière, Hollande comme Sarkozy, ont un intérêt à être adversaires au premier tour de 2017…
Au second tour, les Républicains remporteraient l'élection. La présidente du FN serait dans l'incapacité de remporter l'élection. Face à elle, Nicolas Sarkozy recueillerait 64 % des voix. De son côté, Alain Juppé atteint les 70 % avec des reports de voix impressionnants de 100 % des électeurs UDI et MoDem au premier tour, de 94 % du Front de gauche et de 95 % du PS… mais seulement 86 % de la part des électeurs Républicains. «Il est clair qu'Alain Juppé possède la capacité de captation la plus large en étant le seul à devancer Marine Le Pen. En revanche, il n'est pas un candidat capable de faire baisser Marine Le Pen. Il existe une étanchéité entre ces deux électorats. Ça positionne tout de même Alain Juppé comme un bon candidat de rassemblement et de second tour», avance Emmanuel Rivière.
Autre enseignement de ce sondage, l'échec du Front national et singulièrement celui de Marine Le Pen au second tour des régionales, n'est pas perçu comme un élément déstabilisateur dans la mobilisation du vote FN. «Les électeurs frontistes sont toujours les plus déterminés et sûrs de leur choix, note Emmanuel Rivière. 96 % des sympathisants FN voteraient Le Pen quand 80 % des sympathisants LR choisiraient Sarkozy et seulement 72 % Juppé».
La surprise, à gauche vient du Front de gauche où, même au lendemain des élections régionales désastreuses pour Jean-Luc Mélenchon, ce dernier recueillerait entre 10,5 et 12 % des intentions de vote. Cécile Duflot, si elle était candidate ne capterait pas plus de 3 %. Du baume au cœur pour le patron du Front de gauche.

LEFIGARO




Abdoul Aziz Diop