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Les journalistes continuent de payer au prix fort l’exercice de leur profession dans le monde. Selon le rapport annuel de Reporter sans Frontières (RSF) 65 professionnels de l’information ont été tués dans l’exercice de leur fonction en 2017, 2 portés disparus, 54 pris en otage et 326 autres emprisonnés.
65 journalistes tués, 2 disparus, 54 pris en otages et 326 détenus en prison, voilà le bilan fait par Reporter sans Frontières (RSF), sur la situation des professionnels de l’information dans le monde, dans son rapport annuel publié hier, mardi 19 décembre. L’étude montre que parmi les victimes 50 sont des journalistes professionnels, 7 des journalistes citoyens et 8 sont des collaborateurs des médias. Selon toujours Reporter sans Frontières, 39 journalistes ont été tués délibérément en raison de leur profession. 26 autres ont été assassinés dans l’exercice de leur fonction. Parmi ces professionnels de l’information assassinés, 55 sont des hommes et les 10 autres, des femmes. Reporters sans Frontières dresse par ailleurs un bilan macabre pour ces dernières années.
2017, L’ANNEE LA MOINS MEURTRIERE
1035 journalistes professionnels ont été tués pendant ces 15 dernières années. Avec 65 décès, 2017 est l’année la moins meurtrière. Cette tendance à la baisse s’explique partiellement, selon Reporters sans Frontières, par la prise de conscience croissante de la nécessité de mieux protéger les journalistes et la multiplication des campagnes menées en ce sens par les organisations internationales et les médias eux-mêmes. L’organisation trouve, en outre, que les formations à la sécurité physique, plus nombreuses, ont également contribué à mieux aider les journalistes envoyés sur des terrains hostiles. L’intense plaidoyer mené par des organisations de défense et de protection des journalistes, comme Reporters sans Frontières, auprès des Etats et des institutions internationales a porté ses fruits, peut-on lire dans le rapport.
La tendance à la baisse s’explique aussi par le fait que des pays, devenus trop dangereux, se vident de leurs journalistes. C’est le cas de la Syrie, de l’Irak, du Yémen, de la Libye où l’on assiste à une hémorragie de la profession. Certains journalistes font même le choix d’abandonner leur métier, au profit d’un autre, moins risqué, dit Reporters sans Frontières.
HAUSSE DU NOMBRE DE JOURNALISTES PRIS EN OTAGE
Au 1er décembre 2017, RSF a dénombrés 326 journalistes en détention dans le monde pour avoir exercé leur mission d’information. C’est moins qu’en 2016 où l’on comptabilisait 348 journalistes derrière les barreaux (187 journalistes professionnels, 146 journalistes-citoyens et 15 collaborateurs des médias emprisonnés). C’est principalement le nombre de journalistes-citoyens en détention qui est revu à la baisse, indique le rapport.
54 journalistes sont, à ce jour, otages dans le monde, contre 52 l’an dernier à la même date, soit une hausse de 4%. Si le nombre d’otages étrangers a légèrement augmenté cette année (+14%), plus de trois tiers (¾) des otages restent des journalistes locaux, qui travaillent souvent à leur compte dans des conditions précaires et extrêmement risquées, remarque Reporters sans Frontières.
En 2017, les journalistes-citoyens ont également payé un plus lourd tribut avec 7 d’entre eux qui sont actuellement aux mains de groupes armés, contre 4 l’année dernière. 2 journalistes portés disparus au cours de l’année 2017, le sont encore à ce jour. Tous les deux sont originaires du continent asiatique.