Simulation d’une attaque terroriste: Les Saint-Louisiens pris de panique

SENXIBAR- Dans le cadre du programme élaboré des forces armées Sénégalaises pour juguler la menace terroriste, un exercice de simulation a été organisé hier à Saint-Louis constate le quotidien l'AS. C’est d’ailleurs la deuxième opération du genre organisée dans l’ancienne capitale avec des éléments de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign) en tenue de combat. Ils ont sillonné toutes les artères de la ville bien armées obligeant même certaines maisons à se barricader, le temps de comprendre. L’opération s’est déroulée au terme d’un séminaire de formation au profit de Préfets et Gouverneurs de la zone nord du Sénégal dans un hôtel de la place sis à la pointe nord de l’île de Saint-Louis. Avec sa position géographique, Saint- Louis constitue une localité géostratégique importante pour le Sénégal et mérite, par conséquent, un système «immunitaire » particulier.
La journée d’hier sera certainement gravée dans les annales. En effet, la peur a hanté les populations de Saint-Louis notamment celles du nord de l’île. Dès les premières heures de la matinée, les citoyens ont constaté une présence massive des forces de l’ordre qui ont envahi toute cette partie de l’île avant de traverser le pont Faidherbe. La stupéfaction était à son paroxysme lorsqu’elles ont été prises d’assaut par des militaires dont un grand nombre d’éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (Bip) et du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie nationale (Gign) lourdement armés. La manœuvre débute par un assaut de terroristes qui « font exploser » le pont Faidherbe reliant le faubourg de Sor au reste de la ville. Cette situation inattendue a provoqué une panique générale sur l’entrée du pont en provenance de Sor. L’effet surprise, c’est que les populations n’avaient rien compris. Le but de cette destruction imaginaire de l’ouvrage métallique, c’était de rendre impossible l’accès sur l’ile pour les forces de défense et de sécurité qui, dans les calculs des assaillants, ne pourront plus se lancer à leurs trousses. La brigade fluviale de la gendarmerie nationale de Saint-Louis a été de ce fait mise à profit. Elle s’est appuyée sur les forces spéciales de la police et de la Gendarmerie qui ont quadrillé les différents points d’assaut avant de neutraliser les assaillants. A signaler que cet exercice n’a pas été sans dommages puisque les populations ont attendu près de deux heures au quai pour rallier l’une ou l’autre rive. D’ailleurs, des supputations vont bon train sur la cause de cette extinction de voix du président de la commission ad hoc. On parle de fatigue, de surcharge de travail et de mystiques. Mais, le député a refusé de se prononcer sur le dossier de Khalifa Sall.