Politique

Sénégal - Séminaire gouvernemental: "journée de vérité" (président Wade)


Jeudi 6 Octobre 2011

Le président Abdoulaye Wade a lancé mercredi à Dakar un séminaire gouvernemental d'un jour ouvert aux parlementaires, aux syndicats et à la presse, exercice inédit au Sénégal qualifié par le chef de l'Etat de "journée de vérité" à cinq mois de la présidentielle de 2012.


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"C'est une journée de vérité", a déclaré M. Wade, "nous allons vous expliquer les tenants et les aboutissants" de la poltique gouvernementale. "C'est un séminaire de travail, pas un meeting", a-t-il ajouté.

Ce séminaire, au cours duquel les principaux ministres et de haut responsables de l'Etat vont prendre la parole pour détailler leur action, mais aussi répondre à des questions, doit être un "échange", car "nous ne détenons pas la vérité absolue, nous sommes là pour nous expliquer", a affirmé le chef de l'Etat.

Selon lui, "c'est ce qui fait du Sénégal un pays démocratique, pas un pays monolithique, mais un pays de dialogue et de tolérance".

Ce séminaire est organisé à cinq mois du premier tour de l'élection présidentielle prévue le 26 février 2012, à laquelle le président Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000, a annoncé qu'il serait candidat.

Cette candidature suscite une vive polémique au Sénégal, les opposants du chef de l'Etat la jugeant anticonstitutionnelle et exigeant qu'il y renonce.

Le séminaire se tient en outre dans un contexte de tension sociale, en partie provoquée par l'exaspération des Sénégalais face aux innombrables coupures d'électricité qui affectent l'activité économique, en particulier dans l'agglomération de Dakar.

Le 27 juin, cette exapération avait tourné à la violence dans la capitale et ses banlieues. Des manifestants en colère avaient incendié plusieurs bâtiments de la Sénélec, la compagnie nationale d'électricité.

Le ministre de l'Energie, Karim Wade, fils du président, également chargé d'autres ministères, a mis en place un plan visant à mettre fin aux coupures d'électricité dans les délais les plus brefs possibles, mais de nombreux quartiers de Dakar restent à ce jour affectés par les délestages.

© Agence France-Presse

La Rédaction