Sélection: Henri Saivet, Pape Alioune Ndiaye, Ismaila Sarr et Lamine Gassama, les grands gagnants de la CAN 2017(APS)
L’équipe du Sénégal, éliminée en quart de finale de la CAN 2017 (14 janvier au 5 février), a laissé une belle image, illustrée par un quatuor de joueurs qui, à l’aube de la compétition, n’avaient aucune certitude sur leur place en équipe nationale.
Souvent critiqué pour son inconstance dans le couloir droit de la défense sénégalaise, Lamine Gassama, pour sa deuxième participation à une phase finale de CAN, après celle de 2015 en Guinée Equatoriale, a été l’une des belles surprises de la 31-ème
édition de la Coupe d’Afrique des nations.
S’il y a encore des choses à améliorer sur le plan offensif, Gassama qui a quitté Lorient (France) pour la Turquie et le club d’Alanyaspor, a donné des assurances sur le plan défensif.
L’ancien pensionnaire du centre de formation de l’Olympique lyonnais (France) a fait preuve, durant la CAN, d’une belle assurance sur le plan défensif, essayant des timides montées sur le plan offensif.
A 27 ans, Lamine Gassama, ancien international Espoir français, est devenu plus qu’un intermittent du spectacle et dans le futur de l’équipe nationale du Sénégal et notamment pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018, il aura encore son
mot à dire, s’il affiche la même confiance défensive.
A Franceville, il a joué trois matchs pleins avant d’être préservé lors du match contre l’Algérie (2-2), en raison de son carton jaune récolté contre la Tunisie.
Et dans la zone mixte, l’ancien défenseur de Lorient, outre sa grande lucidité dans ses analyses, a été un bon client pour les médias.
Demi-finaliste de la CAN des moins de 23 ans, Ismaïla Sarr, transféré en juin dernier de Génération Foot au FC Metz (ligue 1), a assurément marqué des points lors de cette compétition.
Le néophyte a joué durant trois matchs dont un comme titulaire lors du match contre l’Algérie (2-2). Et ce soir-là, il a marqué tellement de points que des observateurs sérieux imaginaient sa titularisation en quart de finale contre le Cameroun.
A l’origine de l’action des deux buts sénégalais lors du 3-ème match de poule, le vainqueur de la Coupe du Sénégal 2015, benjamin de la CAN 2017 (14 janvier au 5 février), a fait preuve de générosité et surtout apporté de la percussion sur le côté droit des Lions.
En conférence de presse après l’échec aux tirs au but contre le Cameroun, Aliou Cissé, le sélectionneur national qui l’avait déjà fait entrer en jeu contre la Tunisie (2-0) et contre le Zimbabwe (2-0), a confirmé avoir pensé à le faire entrer pour ce quart de finale.
‘’Oui, on a pensé le mettre dans l’équipe, mais la blessure de Cheikh Mbengue a perturbé nos plans’’, s’était justifié le sélectionneur national.
Les deux autres joueurs ayant marqué des points dans la Tanière pendant la 31-ème édition de la CAN sont les deux milieux de terrain, Pape Alioune Ndiaye dit PAN et Henri Saivet.
Titularisé après de bons matchs de préparation contre la Libye (2-1) et le Congo (2-0), et en match d’ouverture contre la Tunisie, PAN a fini de convaincre le staff technique que sa place est dans le onze de départ.
Contre les Aigles de Carthage pour l’entrée en matière à Franceville, il a rendu une copie propre. Aussi sa blessure à la cheville a-t-elle perturbé les plans des Lions. L’équipe tunisienne était du coup devenue plus dangereuse dans la deuxième partie de la seconde période.
Absent contre le Zimbabwe pour blessure, il est revenu affûté et très alerte contre l’Algérie (2-2). Il aurait même dû avoir une passe décisive à son actif, si Moussa Sow avait converti son offrande dans la dernière minute des prolongations contre le Cameroun, en quart de finale.
Dans le court et moyen terme, l’ancien pensionnaire de Diambars qui, après la Norvège, s’affirme comme le leader de l’équipe d’Osmanlispor (Turquie) aura son mot à dire dans l’entre-jeu des Lions.
Son remplaçant contre la Tunisie, Henri Saivet, qui tardait à s’affirmer en équipe nationale, a lui aussi brillé durant cette compétition.
Arrivé sur la pointe des pieds avec un statut de grosse surprise de la liste des 23 du sélectionneur national pour la phase finale, le Stéphanois, brillant lors de son entrée en jeu contre la Tunisie, a délivré le Sénégal contre les Warriors du Zimbabwe (2-0 en deuxième journée).
D’un coup franc bien travaillé, il avait marqué le deuxième but du Sénégal, celui de la victoire et de la qualification en quart de finale de la CAN.
Titularisé contre le Cameroun, il a été d’un apport considérable, notamment en deuxième période pour ses coéquipiers de l’attaque qui avaient beaucoup vendangé.
L’ancien Bordelais, contrairement au match contre les Warriors, a eu moins de réussite sur les coups francs. Ses deux tentatives ayant fini dans le décor, il fut remplacé par PAN qui a essayé d’apporter sa touche technique, mais lui aussi a dû faire face au manque de réussite de ses attaquants.