Ségolène Royal et François Hollande: l'histoire sans fin

Jeudi 28 Aout 2014

Malgré les aléas de l'existence, François Hollande et Ségolène Royal se comprennent et se complètent. Une complicité. Le cadre a beau être formel. Les deux protagonistes s’en tiennent à leur rôle. Lui être président, elle ministre. Dans les regards échangés néanmoins cette connivence, ces réactions jumelles. Ils se sont rencontrés sur les bancs de l’ENA en 1978 et ont entériné leur séparation en 2007, alors qu’ils étaient parents de quatre grands enfants. Une parole de l’un suffit à faire disparaître toutes les autres autour de cette table du conseil des ministres, tout en longueur au centre du salon Murat. On ne tire pas un trait sur presque trente ans de vie à deux. Même lorsque le poids des institutions pèse sur vos épaules et que les dorures du Palais vous rappellent qu’ici tout n’est qu’ordre et beauté, calme et... protocole. Même lorsque la vie s’est chargée d’abîmer les cœurs. Certaines âmes sont inséparables. Ainsi en va-t-il de Ségolène et François.
"Leur lien est insécable", décrypte Françoise Degois. Après avoir ausculté de près ces acteurs de la vie politique en tant que journaliste sur France Inter, elle a vécu à l’épicentre du système Royal, et prodigué ses précieux conseils à la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes. Dans son livre Quelle Histoire! (Plon), elle décortique avec maestria cette relation hors norme qui unit le président à son ex-compagne. Donne les clés pour comprendre comment ces deux-là se sont construits l’un avec l’autre et se sont toujours fait la courte échelle pour atteindre les plus hautes cimes. Comment aussi, surtout, ils ont toujours su se retrouver, malgré les dégringolades.
"Ce sont finalement deux amis, qui partagent un idéal: la victoire de la gauche, résume Françoise Degois. Au fond, ils se consument l’un et l’autre pour l’engagement public. C’est un feu brûlant, mais joyeux. Rien n’est au-dessus de la politique, pour eux, même pas l’amour. Seulement leurs enfants." Une passion qui vient de loin ».


DAKARACTU


Abdoul Aziz Diop