Politique

Sécurité d’Etat : Macky un président banalement exposé


Mardi 9 Avril 2013

Votre portail lesenegalais.net a constaté sur place que la villa de Fatick du chef de l'Etat n’est gardée ni par des gendarmes, ni par des policiers. On y entre et sort comme on veut. Des risques potentiels pour leurs habitants


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Lesenegalais.net a été le premier portail d’informations à prevenir de la visite "inopinée et indésirable" de jeunes militants de l’Alliance pour la République (Arp) au domicile privé du président Macky Sall, en février dernier. N’ayant pas été reçus par le leader de leur parti, les «apéristes» avaient alors clamé "un peu trop fort" leur mécontentement, surtout quand Macky Sall leur a faire dire qu’il se reposait. Finalement, ils ont été "dégagés" manu militari par les éléments du Commissariat central de Police de Fatick.
Cette fois-ci, nous nous interrogeons plus sérieusement : Macky Sall est-il vraiment en sécurité à Fatick ? Pour preuve, le domicile familial du chef de l’Etat du Sénégal, n’est gardé par aucune force de sécurité ou de défense. Pas même un seul vigile... Bâtie dans le paisible quartier de Peulhga, cette villa paternelle, reprise par l’ancien édile de la ville de Mame Mindiss, est une proie facile de toute personne mal-intentionnée.
Notre source est formelle : "Non, il n’y a ni gendarme, ni policier, à l’intérieur comme à l’extérieur", s'étonne ce Fatickois. Même si le chef de l’Etat n’y vit pas, installé qu’il est à Dakar, avec sa famille, "cette résidence est son point de chute et le coeur de la cible de sa base politique. Mieux il s’y retire souvent pour se ressourcer". La preuve : de jeunes militants qui sont allés troubler sa sieste sympathique.
Alors, sommes-nous tentés de questionner : "où est la sécurité de l’Etat ?" Les non-avisés nous rétorqueront que Macky Sall n’y vit pas et que cette maison n’est pas un patrimoine de l’Etat, encore moins une résidence présidentielle, comme celles de l’ex-Avenue Roume ou de Poponguine. Mais ne perdons pas de vue que Macky Sall s’y retrouve assez souvent, autant que ses deux frères – dont un avec son épouse – y vivent encore et pourraient être des cibles privilégiées pour atteindre le leader de l'Alliance pour la République qui charrie de plus en plus un mécontentement général.
La villa "Sall-Timbo" de Fatick ne doit pas pleurer son abandon. A Joal, "Mbin Diogoye" qui a vu grandir Léopold Sédar Senghor est érigée en musée national, tout comme à Louga, la villa de Coumba Dème de Abdou Diouf était placée sous haute protection. Même, à Niary Tally, où n’existe qu’une seule ruelle dallée (par le "fils" du quartier), la maison de grand-père Mor Tolla Wade, père de votre prédécesseur Abdoulaye Wade, est un vrai bunker.
 
 
lesenegalais.net

Williams Logan