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‘’ Je dois dire très clairement que je suis pour l’utilisation des OGM sur la base des précautions prises et sur la base d’une régulation dynamique, autrement on serait contre le progrès, il faut décider et franchir le pas’’, a-t-il dit, à l’ouverture mardi de la 8ème Séance académique solennelle 2017 de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).
‘’Il nous faut avancer parce que nous avons des impératifs en matière de sécurité alimentaire’’, a dit le Chef de l’Etat, convaincu que la problématique, que pose cette innovation technologique, n’est pas seulement scientifique mais également politique.
Selon Macky Sall, ‘’il s’agit d’un choix de société qui engage l’avenir de notre Nation. Il doit être pris en toute connaissance de cause dans le respect des intérêts des générations actuelles et futures’’.
Cela est d’autant plus nécessaire que l’option du Plan Sénégal Emergent consiste à faire de l’agriculture, de la santé, de l’industrie, entre autres, les socles de l’émergence.
‘’Notre nouvelle stratégie de développement économique et sociale s’appuie sur le secteur des sciences et techniques, indispensable au progrès et au bien être des populations’’, a-t-il rappelé. C’est pourquoi il a tenu à recueillir ‘’l’avis éclairé de l’Académie’’ sur la problématique des OGM qui demeure un enjeu important de développement.
’Il est indéniable que les OGM peuvent aider à relever les défis de l’heure, comme l’insécurité alimentaire, les problématiques de la santé publique, la conservation des ressources naturelles et la lutte contre les changements climatiques’’, a indiqué le Président Sall.De l’avis du chef de l’Etat, les biotechnologies constituent une réelle opportunité pour répondre efficacement à ces enjeux. C’est la raison pour laquelle il pense comme l’ANSTS que ’’le principe de précaution ne doit pas entrainer l’inertie’’. Il y a également ‘’l’impératif de modifier la loi 2011 portant réglementation de la biosécurité’’.
Sur cette question, il a demandé au gouvernement sénégalais d’engager, dans les meilleurs délais, des concertations en tenant compte des recommandations arrêtées dans le rapport de l’ANSTS.
‘’ Sans aucun doute, le Sénégal pourrait, à l’instar d’autres pays, tirer de ces technologies des avantages socio- économiques considérables’’, a-t-il avancé.
Toutefois, le chef de l’Etat a reconnu que ces technologies posent encore de nombreux préalables, du fait de la controverse qu’elles suscitent à travers le monde par rapport à leur utilisation.
‘’Il nous faut engager une réflexion sérieuse afin d’élaborer une stratégie permettant l’utilisation optimale des OGM, tout en atténuant les risques y afférant’’, a-t-il préconisé.
C’est pourquoi ‘’il est nécessaire de renforcer l’Autorité nationale de biosécurité et de se doter d’un dispositif juridique adapté combiné à un système d’informations performant basé sur des valeurs scientifiques objectives permettant d’évaluer les rapports coûts/avantages risques’’.
L’argument pour les opportunités d’utilisation a été développé par la présidente du Groupe de travail sur les OGM, Pr Yaye Kène Gassama, dans la présentation du rapport de l’étude, intitulée ‘’Les OGM : Etat des Lieux, enjeux et perspectives au Sénégal’’. Un rapport que ‘’le gouvernement exploitera avec diligence’’, a assuré le chef de l’Etat