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Publié le mardi 7 août, le rapport présente des résultats édifiants. Dans l'usine, qui compte 2 000 employés selon CLW, "sept enfants de moins de 16 ans travaillent(...) pendant les périodes de vacances d'hiver et d'été, 80 % du personnel est composé d'étudiants, la plupart âgés de moins de 18 ans". Selon les estimations de CLW, "il y aurait entre 50 et 100 enfants qui travaillent dans cette usine, le plus jeune ouvrier interrogé, Wu Xiaofang (un surnom), étant âgé de 14 ans".
"DES OUVRIERS FRAPPÉS SUR LE SOL"
Ces enfants subissent "des conditions de travail très difficiles, similaires à celles des ouvriers adultes", mais "ils ne touchent que 70 % du salaire des employés adultes", estime CLW. "Des tâches dangereuses leur sont parfois demandées, et entraînent des blessures", ajoute l'ONG. Les conditions de travail de l'ensemble des salariés de l'usine sont critiquables, selon CLW. "Les ouvriers travaillent 11 heures par jour, 6 jours par semaine (...) et dans la plupart des cas il sont obligés de travailler 3 à 5 heures supplémentaires." Pis, le système de punition dans l'usine : "Les managers frappent parfois les ouvriers sur le sol. (...) Chaque jour, des employés sont punis, et doivent rester toute la journée debout, rédiger une autocritique ou payer une amende."
Pour mener leur enquête , plusieurs membres de l'ONG China Labor Watch ont été embauchés dans l'usine et ont ainsi pu interviewer les sept enfants qui y travailleraient, a précisé à Bloomberg Li Qiang, un des directeurs de China Labor Watch à New York . L'ONG publie, au sein du rapport, des photos de ces enfants et "étudiants" sur leur lieu de travail.
La ville de Huizhou, où se trouve l'usine, dans le Sud de la Chine, a affirmé qu'une enquête a été lancée, afin de vérifier qu'aucun enfant de moins de 16 ans n'est employé par HEG Electronics Co, rapporte l'agence de presse chinoise Xinhua."Des sept ouvriers cités par le groupe de défense des droits du travail, basé à New York, deux sont des adultes, et les cinq autres ont entre 16 et 18 ans, et sont donc au-dessus de l'âge légal du travail en Chine, qui est de 16 ans", précisent les autorités locales.
DES CONTRÔLES INEFFICACES DANS L'USINE
En outre, China Labor Watch pointe du doigt l'action de l'entreprise Intertek, chargée par Samsung de l'inspection et du contrôle dans l'usine. CLW conclut :"Les rapports d'audit d'Intertek ne sont pas fiables. (...) Les personnes chargées des contrôles ont accepté des pots de vin de la part des usines, en échange d'un contrôle avec des conclusions satisfaisantes pour l'entreprise."
Samsung a réagi à ces accusations, et annoncé mercredi dans un communiqué, envoyé par mail à l'agence de presse nord-coréenne Yonhap, qu'"une équipe d'inspecteurs constituée de membres du siège de Samsung en Corée sera envoyée à Huizhou en Chine le 9 août, où elle ouvrira une enquête immédiatement, et prendra les mesures appropriées pour corriger tout problème détecté". Le géant sud-coréen a ajouté : "Samsung Electronics a effectué cette année deux inspections sur site distinctes portant sur les conditions de travail chez HEG, mais n'a constaté aucune irrégularité à ces occasions."
SAMSUNG : 3e PIRE ENTREPRISE AU MONDE
Ce n'est pas la première fois que l'ONG China Labor Watch dénonce des entorses au droit du travail et au droit des enfants. En juin 2012, CLW avait diffuséun rapport sur une usine du sous-traitant Foxconn d'Apple, et sur neuf autres usines, fournisseurs du géant Apple en Chine. CLW mettait en avant les mauvaises conditions de travail chez Foxconn, et des situations encore plus mauvaises chez d'autres fournisseurs, notamment dans l'usine Riteng à Shanghaï. Cette enquête faisait suite à celle publiée par le New York Times en janvier 2012, qui dénonçait les conditions de travail des sous-traitants d'Apple en Chine.
Samsung n'en est pas non plus à son premier scandale. Troisième au palmarès des pires entreprises de l'année du Public Eye Award, organisé par GreenpeaceSuisse , l'entreprise est accusée d'utiliser dans ses usines des produits toxiques, qui seraient à l'origine de cas de cancers parmi ses employés. Réunis dans une"campagne internationale pour la santé et les droits du travail des ouvriers de Samsung", les salariés engagés contre le géant électronique ont réuni plus de 1 500 signatures sur une pétition contre Samsung. Ce type de scandale est une menace réelle pour l'image du géant sud-coréen. Les dirigeants, qui ont immédiatement réagi, semblent l'avoir bien compris.
lemonde
"DES OUVRIERS FRAPPÉS SUR LE SOL"
Ces enfants subissent "des conditions de travail très difficiles, similaires à celles des ouvriers adultes", mais "ils ne touchent que 70 % du salaire des employés adultes", estime CLW. "Des tâches dangereuses leur sont parfois demandées, et entraînent des blessures", ajoute l'ONG. Les conditions de travail de l'ensemble des salariés de l'usine sont critiquables, selon CLW. "Les ouvriers travaillent 11 heures par jour, 6 jours par semaine (...) et dans la plupart des cas il sont obligés de travailler 3 à 5 heures supplémentaires." Pis, le système de punition dans l'usine : "Les managers frappent parfois les ouvriers sur le sol. (...) Chaque jour, des employés sont punis, et doivent rester toute la journée debout, rédiger une autocritique ou payer une amende."
Pour mener leur enquête , plusieurs membres de l'ONG China Labor Watch ont été embauchés dans l'usine et ont ainsi pu interviewer les sept enfants qui y travailleraient, a précisé à Bloomberg Li Qiang, un des directeurs de China Labor Watch à New York . L'ONG publie, au sein du rapport, des photos de ces enfants et "étudiants" sur leur lieu de travail.
La ville de Huizhou, où se trouve l'usine, dans le Sud de la Chine, a affirmé qu'une enquête a été lancée, afin de vérifier qu'aucun enfant de moins de 16 ans n'est employé par HEG Electronics Co, rapporte l'agence de presse chinoise Xinhua."Des sept ouvriers cités par le groupe de défense des droits du travail, basé à New York, deux sont des adultes, et les cinq autres ont entre 16 et 18 ans, et sont donc au-dessus de l'âge légal du travail en Chine, qui est de 16 ans", précisent les autorités locales.
DES CONTRÔLES INEFFICACES DANS L'USINE
En outre, China Labor Watch pointe du doigt l'action de l'entreprise Intertek, chargée par Samsung de l'inspection et du contrôle dans l'usine. CLW conclut :"Les rapports d'audit d'Intertek ne sont pas fiables. (...) Les personnes chargées des contrôles ont accepté des pots de vin de la part des usines, en échange d'un contrôle avec des conclusions satisfaisantes pour l'entreprise."
Samsung a réagi à ces accusations, et annoncé mercredi dans un communiqué, envoyé par mail à l'agence de presse nord-coréenne Yonhap, qu'"une équipe d'inspecteurs constituée de membres du siège de Samsung en Corée sera envoyée à Huizhou en Chine le 9 août, où elle ouvrira une enquête immédiatement, et prendra les mesures appropriées pour corriger tout problème détecté". Le géant sud-coréen a ajouté : "Samsung Electronics a effectué cette année deux inspections sur site distinctes portant sur les conditions de travail chez HEG, mais n'a constaté aucune irrégularité à ces occasions."
SAMSUNG : 3e PIRE ENTREPRISE AU MONDE
Ce n'est pas la première fois que l'ONG China Labor Watch dénonce des entorses au droit du travail et au droit des enfants. En juin 2012, CLW avait diffuséun rapport sur une usine du sous-traitant Foxconn d'Apple, et sur neuf autres usines, fournisseurs du géant Apple en Chine. CLW mettait en avant les mauvaises conditions de travail chez Foxconn, et des situations encore plus mauvaises chez d'autres fournisseurs, notamment dans l'usine Riteng à Shanghaï. Cette enquête faisait suite à celle publiée par le New York Times en janvier 2012, qui dénonçait les conditions de travail des sous-traitants d'Apple en Chine.
Samsung n'en est pas non plus à son premier scandale. Troisième au palmarès des pires entreprises de l'année du Public Eye Award, organisé par GreenpeaceSuisse , l'entreprise est accusée d'utiliser dans ses usines des produits toxiques, qui seraient à l'origine de cas de cancers parmi ses employés. Réunis dans une"campagne internationale pour la santé et les droits du travail des ouvriers de Samsung", les salariés engagés contre le géant électronique ont réuni plus de 1 500 signatures sur une pétition contre Samsung. Ce type de scandale est une menace réelle pour l'image du géant sud-coréen. Les dirigeants, qui ont immédiatement réagi, semblent l'avoir bien compris.
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