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L’édition 2012 du grand Magal de Touba risque de passer sans la présence de Cheikh Béthio Thioune. L’ultime espoir de ses avocats qui voulaient le tirer d’affaire avant ce grand événement auquel il a toujours pris part n’a pas prospéré devant la chambre d’accusation qui a rejeté, ce jeudi, la demande de liberté provisoire formulée par ces derniers. Le motif invoqué pour retenir le Cheikh dans les liens de la prévention a trait aux tests Adn « qui ne lui seraient pas favorables », selon le juge d’appel. Pourtant, de l’avis de Me Ciré Clédor Ly, tout indiquait que son client allait recouvrer la liberté au terme de l’audience précitée.
Toutes les exigences ont été, selon la robe noire, satisfaites pour que la cour statue en sa faveur. Indépendamment des raisons de santé qui font de Béthio un détenu malade, tous les rapports dont le dépôt avait été exigé par le juge lui ont été remis. Les rapports médicaux du laboratoire moléculaire des tests d’ADN, ainsi que celui de la reconstitution des faits ont été déposés, entre autres exigences, pour que la liberté provisoire lui soit accordée. Lors des demandes précédentes, il avait été question des résultats des tests qui n’étaient pas encore sortis. Mais une fois que les avocats sont entrés en possession de ce document qu’ils ont déposé sur la table du juge, ils ne voient pas de raison autre que celle d’Etat pour maintenir le Cheikh dans les liens de la prévention.
Cet énième refus de laisser le marabout des Thiantacounes regagner les siens ne désarme pas ses avocats amenés par Me Ciré Clédor Ly. Ils vont peaufiner une stratégie pour revenir à la charge et arracher la liberté de leur client détenu depuis sept mois dans le cadre du meurtre de deux de ses talibés. Le Grand Magal de Touba a toujours était une occasion pour Cheikh Béthio de se distinguer dans les « berndé » (copieux repas servis aux pèlerins). L’année dernière encore, dans son fief de Dianatou, il avait égorgé plus de 500 bovins, des milliers d’ovins et de volailles à l’honneur de ses disciples mais également pour donner à manger à quiconque en exprimait le désir. Cette année, avec cette affaire de meurtre qui l’éclabousse, il risque de rater le Magal prévu le 31 décembre 2012.
NDIOGOU CISSE
le pays