SORTIE DE WADE: Piteuse diversion !
Assurément Me Abdoulaye Wade ne veut pas qu’on touche à ses enfants et à son épouse. A entendre l’ancien président de la République, ils n’auraient rien géré. Ils n’auront pas été en contact avec des sommes d’argent. Ce sont plutôt les autres qui étaient des ordonnateurs des dépenses. Prêts à balancer les enfants des autres, il se montre protecteur des siens. Lui qui a mis au cœur de l’Etat sa famille et plus particulièrement chanté les louanges d’un fils qui, à lui seul, contrairement à tous les autres, avait la capacité de gérer quatre ministères.
Poursuivant sur cette lancée, il laisse croire que sa famille serait blanche comme neige alors que celles des autres seraient crasseuses, empêtrées dans la gadoue. C’est elles qui auraient géré, manipulé l’argent. C’est toujours la même rengaine qui est servie. Lui qui nous a présenté son fils comme étant le meilleur financier d’Afrique. Qu’il nous explique comment se fait-il que tout d’un coup, il soit devenu riche comme Crésus, voyageant en jet privé et sujet à des enquêtes sur des biens mal acquis.
Wade aura été pathétique jusqu’au bout car, derrière cet homme que ses supporters présentent comme quelqu’un qui a de la compassion pour les Sénégalais, on découvre, en réalité, un mépris qu’il leur manifeste. Il menace Macky Sall qui, a-t-il rappelé, le connait, étant entendu sa capacité de nuisance. Il en appelle pratiquement à une paix des braves, à un pacte de non agression, à une sorte de gentleman agreement. Du genre, on se calme et on solde les comptes. Décidé à ne pas couler tout seul, il veut mouiller tout le monde, cherchant à jeter l’opprobre sur Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng.
Pourquoi alors ne pas les traduire en justice durant les douze années de sa mandature, si tant est qu’il leur reprochait des pratiques condamnables ? C’est encore une fois de plus la preuve de ce souverain mépris vis-à-vis des Sénégalais. Derrière son coté convivial, donnant du « passe » à ses visiteurs, allant aux cérémonies, il montre qu’il peut manquer d’égards pour certains de ses compatriotes. La preuve en mille : cette charge ridicule contre Pape Diop. Après avoir fait de cet argentier du Pds de l’époque de l’opposition, maire de Dakar, président de l’Assemblée nationale, Président du Sénat, c'est-à-dire deuxième personnage de l’Etat, devant le succéder en cas d’empêchement, il nous dit que Pape Diop n’est pas Pape Diop mais Moustapha Diop et qu’il va saisir le Conseil constitutionnel pour usurpation de nom, de qualité. Une histoire bien sûr qu’il n’aurait pas pu ignorer. Lui-même révèle qu’il profitait de certaines circonstances pour racketter ses amis. Ainsi à l’occasion du cinquantenaire de la fête de l’indépendance, il leur a demandé des voitures.
C’est une mandature de coups. Le coup de la statue de la Renaissance. Le coup de son terrain des Almadies qu’il aura prêté au Festival mondial des Arts nègres(Fesman), moyennant d’importants et onéreux travaux de terrassement. Wade et l’argent c’est quelque chose. Lui dont l’acte fondateur aura été de dire à l’entame de son accession au pouvoir «nos problèmes d’argent sont terminés » récidive en disant qu’il va revêtir sa robe d’avocat pour la mettre au service de la consultance. Il est même prêt à reprendre dit-il ses projets ; excusez du peu, si le nouveau gouvernement n’en voulait pas, pour les recycler à d’autres prestataires et cette fois-ci en se faisant payer.
C’est fou de l’entendre dire qu’on a donné à son épouse des tableaux, prendre des livres chez Senghor en affirmant les lui avoir prêtés. Une véritable compulsion qui le pousse à vouloir accumuler toujours plus comme si demain il n’allait pas retourner à son éternité. A cet âge, après être allé à la Mecque pour y déposer selon ses dires son sac de péchés, Me Wade devrait calmer sa boulimie et penser à écrire ses mémoires.
Les problèmes du Sénégal sont autrement plus sérieux et il ne faudrait pas se laisser divertir. Le monde scolaire et universitaire subit encore les contre coups de perturbations qui ont déstabilisé les enseignements. La Casamance avec ses militaires qui sont tombés sur le champ de bataille, rappelle l’urgence de s’atteler à trouver une solution à un conflit trentenaire. Le monde rural baigne dans une certaine inquiétude. Il faut donc se concentrer sur l’essentiel et arrêter les effets d’annonce. Les audits doivent être menés à leur terme, en tout. Que le gouvernement fasse le travail pour lequel il a été élu, que la justice se déploie en toute impartialité. Tout le reste est dérisoire.
SUDONLIN.SN
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