SERGENT CHEF BABACAR DIOP COUPABLE DE PEDOPHILIE : «Je ne sais pas ce qui m'a poussé à introduire ma main dans le slip de la gamine»

Samedi 10 Décembre 2011

Âgé de plus d’une quarantaine d’années, Babacar Diop a reconnu sans ambages le chef de pédophilie pour lequel il était poursuivi. Sergent chef dans l’armée en service à l’Hôpital Principal de Dakar où il s’active comme un professionnel de la santé, il dit ne pas comprendre, jusqu’à présent, ce qui l’a poussé à tenter de caresser le sexe de la fillette.


Invité à revenir sur les faits, B. Diop a déclaré, avec une voix pleine d’émotion, qu’il a bien exercé des attouchements sur la fille qu’il a caressée au préalable avant de mettre la main dans son slip pour lui titiller le sexe. Dans ses explications, il a révélé qu’il connaissait de visu la gamine qui habite les parages et qui vend du «nana». C’est ainsi, dira-t-il, qu’un jour, alors qu’il déjeunait chez lui pour se préparer à aller assurer la garde à l’Hôpital Principal de Dakar (Hpd), la fille s’est introduite dans la pièce pour lui proposer sa marchandise. Offre, qu’il dit avoir rejeté poliment pour la simple raison, confie-t-il, que le peu qu’il avait acheté n’avait pas encore été consommé. Seulement, au lieu de continuer son chemin, la jeune vendeuse a posé son plat sur terre avant de venir s’asseoir à ses côtés.

«C’est ainsi qu’en un moment, je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête et j’ai commencé à la caresser. Ensuite, j’ai introduit ma main dans son slip. Là, elle s’est levée et a pris la fuite», a déclaré le prévenu. La tête baissée et essuyant d’un moment à un autre des larmes sur sa joue, B. Diop a exprimé ses regrets et a déclaré avoir payé cher cet acte.

La partie civile, âgée de 10 ans au moment des faits, n’a pas comparu à la barre pour désistement. Le parquet, qui a requis l’application de la loi, a permis à la défense d’implorer la clémence du tribunal pour son client qui était déjà sanctionné militairement par ses supérieurs. Ceux-ci l’ont emprisonné avant de l’envoyer à deux reprises en mission dans des zones de guerre. Poursuivant sa plaidoirie, la défense a demandé la clémence du tribunal pour éviter que leur client ne soit radié des rangs de l’armée qui prévoyait de l’élever au rang d’adjudant.

Le tribunal après avoir enregistré la demande de la défense qui a sollicité une requalification des faits, a mis l’affaire en délibéré jusqu’au 10 novembre.

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La Rédaction