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Un seul mot lui suffirait sans doute : engagement. Mais ne serait-il pas trop réducteur, quand on a pris le temps de découvrir la personne depuis son retour de ses études d’histoire en France jusqu’à son cheminement dans les facultés de l’université de Dakar. Si on ne la connaît aussi que par sa voix chaude que diffusent les radios et écrans de télévision, on n’aura qu’un petit bout de ce que cette femme représente réellement. Penda, comme on l’appelle affectueusement dans les cercles universitaires, est aussi une femme dont la clarté des analyses, pour ce qui est l’histoire ancienne, de la sociologie politique, sont connus de ses étudiants et du cercle des intellectuels du monde. Pour dire qu’en dehors de l’image de la combattante qu’on lui colle, se cache une femme tranquille également qui fascine souvent dans ses cours aux amphis et dans les conférences. Au milieu des années 1980, quand elle regagne le Sénégal après ses études en histoire, la jeune femme que nous voyions passer dans les couloirs de la faculté, ne laissait guère indifférent. Un petit visage d’ange derrière le foulard, montrait la beauté, mais surtout, la détermination d’une dame alerte qui aimait partager son savoir, s’impliquer dans la vie des facultés et la bonne formation des étudiants. Un combat difficile à l’époque et encore plus ardu aujourd’hui. Depuis lors, la jeune femme a vu les années s’accumuler rapidement sans que des solutions réelles et adaptées ne soient trouvées dans la vie des universités au Sénégal. Une déception dont elle se plaît à aborder souvent les mille et une facettes avec ses anciens étudiants que nous avons été. Son engagement dans la politique part de ce fait d’ailleurs. Au début des années 2000, la voilà qui voit un ses rêves se réaliser, avec le départ du pouvoir socialiste d’Abdou Diouf. Ephémère ministre de la Culture d’un des nombreux gouvernements de Wade, elle partira au bout d’un passage assez bref de ces cercles qui sans doute, ne lui convenaient pas trop. Un brin téméraire et réaliste, la voilà qui s’implique davantage dans le combat contre le « despotisme éclairé » d’Abdoulaye Wade. C’est aussi au cours de cette période que la femme se fait vraiment connaître et apprécier des Sénégalais. Elle se présente aux élections locales dans la commune d’arrondissement des Hlm. Défendant l’idée de partage et de gestion commune des biens de la cité, elle se fera entendre par certaines personnes averties des problématiques de la bonne gouvernance des petites villes. C’est aussi au cours de cette même période qu’une université américaine, au nom de son combat pour les justes causes, la démocratie et la condition de vie des femmes, choisit de la distinguer parmi les femmes qui font bouger l’Afrique d’aujourd’hui. Une bonne nouvelle dans un océan de difficultés liées à l’absence de normes d’organisation pratiques et de fonctionnement de nos sociétés pour le futur. Une nouvelle aussi qui consacre le combat de la « chercheure » (en français québécois), pour l’accès à la connaissance des jeunes africains de demain. Lors des assises nationales pour poser les bases de la véritable construction de l’Etat de droit au Sénégal, la militante n’est pas reste. Et cela, jusqu’à son engagement auprès du candidat Moustapha Niasse pour la présidentielle de février 2012. La place n’est pas usurpée. Citée en exemple par ce dernier qui se reconnaît dans ses qualités d’honnêteté et de courage, elle incarne le courage et la solidité de la femme sénégalaise quand l’heure est grave. Pour la défense des justes causes |
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