SÉNÉGAL / ÉGYPTE : PEUR SUR LE STADE LSS - La FSF en Comité d’urgence ce vendredi
Le moins que l’on puisse dire c’est que le match Sénégal / Égypte ne se prépare pas dans la sérénité. Ébranlée par l’éventualité d’une non-disponibilité du stade Léopold Sédar Senghor, la FSF a convoqué son Comité d’urgence ce vendredi. Entre le marteau que constitue une éventuelle indisponibilité du stade Léopold Sédar Senghor et l’enclume symbolisée par l’obligation de donner à la CAF, avant le 5 août prochain, le lieu et la date de Sénégal / Égypte du mois de septembre comptant pour la 1ère journée des éliminatoires de la CAN 2015, la FSF ne sait plus où donner de la tête. En visite de chantier au stade Léopold Sédar Senghor, hier, en compagnie du nouveau ministre des Sports, Matar Bâ, le président de la FSF, Me Augustin Senghor, n’a pas caché son inquiétude. Celle-là qui anime tous ses proches collaborateurs au vu de la lenteur constatée dans les travaux de réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor. Aujourd’hui, si tous les acteurs, ministère, FSF, staff technique et joueurs, écartent l’idée de recevoir les Pharaons d’Égypte ailleurs qu’à Dakar, il reste constant qu’il n’y a aucune garantie que le match puisse avoir lieu au Sénégal. Durant leur conclave de ce vendredi à partir de 10 heures, les fédéraux vont certainement plancher sur la question pour dégager la conduite à tenir. Après la probante prestation des Lions contre la Côte d’Ivoire (1-1), en novembre dernier à Casablanca en barrage retour des éliminatoires du Mondial 2014, beaucoup d’observateurs, d’ici et d’ailleurs, avaient juré que si le match s’était joué à Dakar, le Sénégal serait passé haut la main. Il reste que la pelouse du stade Léopold Sédar Senghor est à des années lumières du billard sur lequel s’était joué le match de Casa
MATAR BÂ MET LA PRESSION SUR LES TRAVAILLEURS - «On ose espérer que les engagements seront respectés»
Sa première sortie officielle, le ministre des Sports l’a réservée, hier, au stade Léopold Sédar Senghor où il était en visite de chantier. Matar Bâ a eu du mal à cacher son inquiètude face à la lenteur des travaux. En témoignent les 3 heures de réunion de crise qu’il a tenue avec toutes les parties prenantes au chantier. «Cette visite est d’une importance capitale pour nous. Vous savez que le match qu’on doit jouer contre l’Égypte est à 45 jours presque. Il y a eu un retard constaté dans l’exécution des travaux du stade Léopold Sédar Senghor. Il fallait venir constater les difficultés qui existent pour trouver avec ces entrepreneurs des solutions pour permettre à notre équipe nationale de recevoir ici, au stade Léopold Sédar Senghor. Tout le monde sait que des entrepreuneurs avaient pris des engagements. Et aujourd’hui, nous avons constaté, et le président de la Fédération l’avait dit : il y a une crainte. Cette inquiétude doit être levée et c’est tout le sens de ma visite. Nous avons pu constater après notre réunion que les entrepreneurs avaient pris l’engagement de finir les travaux avant le 15 août. Mais, nous avons fixé notre prochaine descente le 13 août à 17 heures pour pouvoir constater que l’engagement a été respecté.
Engagements des entrepreneurs
Je voudrais aussi vous dire que le gazon qui est une partie importante a été visité et les experts nous ont donné des assurances. Dans deux semaines, on pourra avoir un gazon correct pouvant abriter la rencontre. Sur la toiture, nous sommes à plus de 40% d’exécution et, d’ici le 15 août, je pense qu’on aura fini avec cette toiture-là. Il ne reste que l’éclairage. D’après l’entrepreneur, la commande a déjà été faite et nous pouvons avoir un éclairage qui respecte les normes de la FIFA. En un mot, je voudrais attirer l’attention des entrepreneurs pour leur dire que nous voulons que le match se joue ici au Sénégal. Nous mettrons tout ce qu’on a comme stratégies et tout ce qu’il faut pour faire jouer le Sénégal à Dakar, le 5 septembre. Les entrepreneurs ont montré leur patriotisme et leur engagement. Et nous osons espérer qu’il sera respecté. De toutes les façons, il n’y a pas de solution outre que de respecter cet engagement. J’ai été très clair, on a poussé les entrepreneurs à prendre des engagements, c’est parce que nous voulons jouer ici à Sénégal. Et le 13 août, nous verrons avec la Fédération et le CNOSS l’avancée des travaux. Nous sortons de cette réunion avec une lueur d’espoir. Nous pensons que le président de la Fédération donnerait une réponse positive à la CAF s’il
venait à être contacté».
ME AUGUSTIN SENGHOR, PRÉSIDENT DE LA FSF - «Des retards substantiels dans les travaux»
Première personne morale du football sénégalais, Me Augustin Senghor n’a pas changé de fusil d’épaule. Et il a dit son inquiétude à qui de droit. Pour lui, le Sénégal est pris entre le marteau des urgences et l’enclume de la réalisation des travaux de qualité. «Le constat a été fait par tout le monde. Il y a des retards assez substantiels dans la tenue des travaux et concernant toutes les cordes de travaux. Que ce soit l’engazonnement, les tribunes, l’éclairage, le tuennel et tout ce qui est necessaire pour qu’on ait un match de football aux normes internationales. Aujourd’hui, nous avons lancé un compte à rebours devant nous mener à un deadline qui nous permettra de voir si les entrepreuneurs sont en mesure de résorber les retards constatés. Cela dit, nous sommes effectivement face à un dilemme. Tout à l’heure, je disais qu’on était pris entre le marteau des urgences et l’enclume de la réalisation des travaux de qualité à même de nous permettre de respecter les normes fixées par les instances internationales de football. Du fait que le délai est très court, la seule option c’est d’aller vers la réalisation au moins des minima nécessaires pour pouvoir tenir la compétition. À défaut, ce sera très compliqué pour les joueurs, la Fédération, mais aussi pour tous les Sénégalais de pouvoir prétendre aller jouer dans un autre pays».
SÉNÉGAL / ÉGYPTE : DATE ET LIEU DU MATCH - Le 5 août deadline imposée à la FSF
Le 5 août. C’est la date de rigueur imposée à la Fédération sénégalaise de football qui est tenue d’informer la CAF et l’Égypte du lieu et de l’heure du match de la 1ère journée des éliminatoires des joutes de 2015 qui mettra aux prises les deux pays. Après le tirage au sort des éliminatoires de la CAN-2015, les footeux sénégalais ont tourné le regard vers le côté positif qui caractérise la qualification à la prochaine CAN, après l’absence notée à la précédente. Cela passe d’abord par l’oubli d’une situation larvée, caractérisée par la suspension du stade Léopold Sédar Senghor. Malheureusement, cet enthousiasme des supporters et autres dirigeants peut se transformer en cauchemar. À dix jours du deadline pour fixer la date du match Sénégal / Égypte, l’incertitude demeure encore. Cette rencontre n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Confronté à un problème de stade, le Sénégal en a jusqu’au 5 août prochain pour informer les instances du football international, mais aussi l’adversaire, du lieu qui va abriter la rencontre. Cette situation taraude l’esprit des dirigeants si l’on en croit Amadou Kane qui soutient que «le match doit être programmé un mois avant la date de la rencontre. Nous sommes tenus d’informer la CAF du lieu et de la date. Si on doit jouer le 5 septembre, on doit informer la CAF au plus tard le 5 août ainsi que l’équipe adverse. En tout cas, à ma connaissance, cette question n’a nullement été abordée au cours d’une réunion». Sans jeter l’opprobre sur le ministère des Sports, la Fédération n’est pas du tout satisfaite du traitement du dossier du stade Léopold Sédar Senghor dont «le travail devait être entamé depuis fort longtemps eu égard à tout ce temps de suspension» que l’infrastructure sportive a connu. «Après la suspension du stade, pécunièrement, la Fédération s’est acquitée de son obligation. Maintenant, ce qui reste c’est qu’une mission de la CAF vienne valider les griefs qui ont été mis dans le procès verbal de suspension. Et là, nous avons de quoi nous inquiéter. Mais jusqu’à présent, rien n’est fait», fulmine le chargé de la mobilisation à la FSF. Par rapport à la rencontre en tant que telle, l’État du Sénégal «doit prendre les mesures idoines pour la tenue de ce match-là, mais aussi la prise en charge des deux équipes. Le regroupement de notre équipe et l’organisation pratique de la rencontre, c’est-à-dire les primes, l’hébergement et tout. Il y a six mois de cela dans un document adressé au ministère des Sports, on a tiré l’attention de l’autorié. Mais jusqu’ici, on attend le retour. On a fait deux réunions sur ce problèmelà, en vain», conclut-il.
FAUTE D’ÉCLAIRAGE DU STADE LSS - La FSF envisage de jouer le samedi
Contrairement au vœu d’Alain Giresse qui veut jouer le vendredi 5 septembre pour gagner un jour de récupération, Sénégal / Égypte, comptant pour la 1ère journée des éliminatoires de la CAN-2015, devrait avoir lieu le lendemain samedi. L’éclairage défectueux du stade Léopold Sédar Senghor en est la cause. Suspendue à la livraison incertaine du stade Léopold Sédar Senghor, la FSF n’a pas toutes les garanties par rapport à l’éclairage nécessaire pour un bon déroulement de la rencontre à 20 heures comme le souhaite le staff technique. Le président de la FSF estime que cela pouvait permettre à l’équipe de bénéficier d’un jour de repos comme l’a récemment soutenu le coach. «Si on n’a pas d’éclairage, on sera obligé de jouer en diurne. Auquel cas, il sera difficile de jouer un vendredi quand on connaît les contraintes sénégalaises parce que c’est un jour ouvrable. Les gens seront au bureau et c’est également un jour de prière. Ce sera compliqué de jouer à 17 heures. Par conséquent, on sera obligé d’aller vers le samedi», a indiqué Me Senghor. Du côté de l’entrepreneur, si on a tenté d’apporter toutes les réponses à propos de l’ouvrage et de l’exécution des travaux, le ministre est resté sur sa faim quand il a abordé la question des projecteurs. Selon un spécialiste, «il faut 40 lampes de 2000 watts. Mais jusqu’à présent, aucune commande n’a été faite dans ce sens. Or, cette question est lancinante, mais on a l’impression qu’elle est reléguée au second plan.»
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