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Battus (4-2) le 8 septembre dernier à Abidjan, les «Lions» doivent s'imposer avec deux buts d'avance afin de composter leur ticket pour l'Afrique du Sud qui abrite du 19 janvier au 10 février 2013, la première édition d'une CAN impaire. L'heure devrait être à la mobilisation au lieu de s'épancher sur une prétendue convocation de Diouf qui n'existe que dans la tête de l'intéressé.
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a créé un buzz médiatique en levant la sanction qui frappait El Hadji Ousseynou Diouf. L’argument avancé par les camarades de Me Augustin Senghor, c’est de susciter l’union des cœurs en perspective du match ô combien important contre la Côte d’Ivoire le 13 octobre prochain, à Dakar.
On peut dire que c’est raté ! Ce qui ne devrait étonner personne d’ailleurs. C’est une lapalissade que de dire que, la communication est le tendon d’Achille de l’instance fédérale.
En voulant une « union sacrée » autour de la tanière, la FSF a fini par diviser les férus du football. Techniciens, joueurs, observateurs, tous s’en sont donné à cœur joie sur cette levée de sanction qui intervient à un plus de deux semaines de cette rencontre fatidique.
Le paradoxe qui a poussé certains à penser à tort ou à raison qu’il y a véritablement anguille sous roche, c’est la levée de la sanction d’un joueur qui a toujours refusé de se repentir après avoir traité les membres de la FSF et du staff technique d’alors, de tous les noms d’oiseau, les joueurs d’incompétents et de nullards ? Et qui a continué à l’occasion, de défier les instances du foot sénégalais ainsi que le peuple sénégalais.
Pour l’union de cœurs avait-t-on besoin de lever une sanction contre un «retraité» comme El Hadji Diouf ? Certainement ! Parce qu’on ne peut demander à tous les sénégalais de tirer dans le même sens alors qu’on suspend l’épée de Damoclès pour couper la tête de certains d’entre eux.
Lobbies et thuriféraires
El Hadji Diouf est un des joueurs sénégalais qui a le plus compris la sociologie de bon nombre de ses compatriotes. Avec un mois de son salaire en livre sterling, converti en pauvres Francs CFA, il n’hésite pas à « arroser » les lobbies et les thuriféraires qui envahissent les médias en chantant à longueur de journées ses louanges. Chacune de ses passes et frasques est relayée dans les médias.
Généreux à souhait, il dégaine plus vite que Wade. On se souvient encore de la pression que sa bande, Henri Camara, Frédéric Mendy entre autres, avait exercé sur Lamine Ndiaye, alors sélectionneur des Lions, pour ne jamais sélectionner Mamadou Niang et Souleymane Diawara. La suite fut pathétique ! Au soir du 11 octobre 2008, la morsure des Scorpions de la Gambie avait anéanti tout un peuple. Pendant deux heures, Fadiga, Diao et Diouf et Cie seront bloqués au stade Léopold Sédar Senghor par une foule en furie. Ils avaient refusé de croire que le football est avant tout une question de jeunesse et ensuite d’expérience.
Du haut de ses 31 ans sans compter bien sûr la fameuse TVA, le sociétaire de Leeds United continue lui, d’user de lobbies (certains membres de la Fédération et du ministère des Sports) et d’utiliser ses thuriféraires pour rester sous les feux des projecteurs. Mais, c’est peine perdu. Ce que Amara Traoré avait refusé, ce n’est pas Joseph Koto qui l’acceptera.
L’heure est à la mobilisation
Pourtant le débat est ailleurs. Il devrait plutôt porter sur un appel à la mobilisation de toute la nation sans distinction aucune. Les lobbies et autres thuriféraires de Diouf devraient plutôt avoir le courage de lui dire, les yeux dans les yeux, qu’il a fait son temps. Que son rôle devrait être celui de Salif Diao, de Ferdinand Coly, de Aliou Cissé, de Pape Thiaw, de Tony Sylva, de tous ces anciens internationaux qui poussent leurs héritiers à faire mieux qu’eux, afin d’offrir enfin une coupe d’Afrique à ce peuple qui a trop longtemps attendu. On ne devrait pas se contenter d’une place en finale à la Can 2002 ou d’un quart de finale au Mondial de la même année. Ou encore d’une victoire sur la France.
La Côte d’Ivoire est largement à la portée des Lions. Ils l’ont démontré à Félicia devant presque 30.000 supporters tous d’orange vêtus.
A Dakar, en plus des 60.000 places du stade Léopold Sédar Senghor que le 12ème «Gaïndé» devrait envahir aux premières heures, ce sont les 12 millions de Sénégalais qui devraient pousser les «Lions» à la victoire.
Alors de grâce, ne dispersons pas nos énergies déjà avec ce faux débat sur une éventuelle convocation de Diouf qui est plus que chimérique. D’ailleurs, le sage Lamine Diack, avait fini de clôturer le débat. Rappeler Diouf en équipe nationale signifierait qu’il n’ya plus de footballeurs au Sénégal.
Restons mobilisés et concentrés sur le vrai sujet.
Source: Sudonline.sn