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La préoccupation essentielle de ces populations reste la construction de l’axe Kolda, Kanicounda en passant par Tankon, Saré Alkaly, N’diamacouta et Diallocounda et ceci, explique t- elles, pour sortir da la torpeur sociale et économique. Abdoulaye Diallo le porte parole des manifestants fait observer que « depuis 1958 des relevées topographiques sont effectuées dans notre zone jusqu’aux dernières élections mais jusqu’ici pas l’ombre d’un seul engin pour mettre le moindre grain de sable sur nos sentiers. Ce sont ces sentiers sinueux que nous empruntons pour vaquer à nos besoins. Cet enclavement asphyxie notre économie rurale, les produits moisissent en zone de production, les malades meurent en charrettes d’évacuation, on s’éclaire à la bougie et on boit l’eau des puits difficilement acquise. Notre priorité c’est la construction de cette route ».
Une levée de bouclier sans précédent !
N’diawar Wade ajoute au nom des jeunes que « ce sont nous qui avons initié la manifestation et lancé la pétition signée par des centaines de citoyens pour exiger respect et considération en tant que sénégalais à part entière et non entièrement à part ». Samba Diadiou de noter qu’ « il y’a des gens tapis dans l’ombre qui ne souhaitent pas que le Kabada sorte de sa torpeur mais nous ferons face à eux ». De son côté, Yaya Sy de Médina Bocar Sy se désole que « les politiques se jouent de nous par des promesses mirobolantes pendant les campagnes et il est temps qu’on y mette fin ». Kéba Bâ, Maye Khar Guèye et Moustapha Sarr de Saré Alkaly ne s’en offusquent pas moins arguant qu’ « il est temps de couper court avec la distribution des billets de banques et de réclamer de vrais réalisations chez nous ».
L’électricité y est inexistante à l’heure des nouvelles technologies « la haute tension est passée par-dessus nos têtes sans nous alimenter, ce qui est un mépris. Il nous faut également de l’électrification rurale ». Ici, la prise en charge des malades et des femmes enceintes relève du miracle selon Oumou Awa Diallo la représentante des femmes « les évacuations se font par charrettes, les femmes meurent en couche en même temps que leurs enfants. Certains ont la nationalité gambienne pour le seul tort d’y être né ».
L’accès à l’eau, une véritable galère au quotidien « nous sommes infectés d’ankylostomes et autres vers tant nous nous gavons d’eau de source et de puits traditionnels » a ajouté Oumou Awa Diallo étudiante du terroir au département de géographie.
Le boycott de la présidentielle de février brandi !
Le boycott de la présidentielle de février 2012 reste actuel selon Abdoulaye Diallo « nous faisons 22.000 électeurs régulièrement inscrits au lendemain des élections de 2009. Nous n’allons pas voter lors de la présidentielle de février 2012 et nous ferons tout pour sanctionner le parti libéral » ont conclu N’diawar Wade et Abdoulaye Diallo les principaux orateurs.
Ces populations menacent aussi de se faire très souvent entendre pour réclamer la construction de la transkabada, une route sur laquelle repose l’espoir de toute cette contrée du département de Bounkiling.
SUDONLINE.SN