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(Correspondance) - Ne voulant pas être zappé lors de la cérémonie officielle commémorant les deux Rakka de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le maire de la ville de Saint-Louis s’est battu pour avoir la parole. Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye a pu, malgré tout, s’adresser à l’assistance, venue nombreuse à la Place Faidherbe. Son objectif atteint, le premier magistrat de la ville ne s’est, toutefois, pas retenu de fustiger cette attitude qui, d’après lui, a des soubassements politiciens. Sur ce fait, il a indexé Me Madické Niang et le Président du Kurel des deux Rakka, Ahmet Fall. Le maire a tenu un point de presse, hier, après la prière pour dénoncer cette ‘cabale’. ‘Le ministre des Affaires étrangères et le Président des Kurel des deux Rakka s’étaient entendus pour exclure la commune de Saint-Louis de la prise de parole, en l’occurrence, moi’. M. Dièye a ainsi fustigé, avec la dernière énergie, ‘ce comportement qui, pense-t-il, est d’un autre âge’. ‘Je ne peux pas comprendre, comment on peut entrer dans une ville, même si on est citoyen de cette ville, qu’on puisse se donner la liberté de décider qui doit prendre la parole dans une manifestation qui est du ressort du Kurel des deux Rakka’. Il a par la suite demandé à Ahmet Fall d’expliquer la teneur de ce fait qui, aujourd’hui, ‘n’honore pas la Téranga sénégalaise’. ’J’ai l’impression que c’est le gouvernement du Sénégal qui avait prié le 5 septembre 1895’, a-t-il ajouté.
‘Je trouve désespérant, au nom du gouvernement sénégalais au cours d’une manifestation qui se tient dans la ville de Saint-Louis et devant toutes ses populations, qu‘on puisse faire de tels gestes. J’avais cru que nous étions dans une manifestation religieuse, propriété de l’ensemble des citoyens de ce pays pour rendre hommage à un Dieu incommensurable et dans une ville de Téranga, d’hospitalité et de savoir vivre’.
Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye n’est pas prêt à laisser cet événement verser dans la privatisation. ‘Tant que le Kurel acceptera qu’on lui verse l’argent de la commune de Saint-Louis en guise de soutien, cette chose restera un domaine public et ne saura accepter en quoi que ce soit un esprit partisan’, précisera-t-il. Non sans rappeler l’importance de cette rencontre qui reste la commémoration du souvenir d’un grand homme.
La prière du Takussan, qui a remplacé les deux Rakka, a été dirigée, hier, à la Place Faidherbe par Serigne Mame Mor Mbacké. La délégation du gouvernement a été présidée par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom.
Aïda Coumba DIOP
WALF
‘Je trouve désespérant, au nom du gouvernement sénégalais au cours d’une manifestation qui se tient dans la ville de Saint-Louis et devant toutes ses populations, qu‘on puisse faire de tels gestes. J’avais cru que nous étions dans une manifestation religieuse, propriété de l’ensemble des citoyens de ce pays pour rendre hommage à un Dieu incommensurable et dans une ville de Téranga, d’hospitalité et de savoir vivre’.
Cheikh Mouhamadou Abiboulaye Dièye n’est pas prêt à laisser cet événement verser dans la privatisation. ‘Tant que le Kurel acceptera qu’on lui verse l’argent de la commune de Saint-Louis en guise de soutien, cette chose restera un domaine public et ne saura accepter en quoi que ce soit un esprit partisan’, précisera-t-il. Non sans rappeler l’importance de cette rencontre qui reste la commémoration du souvenir d’un grand homme.
La prière du Takussan, qui a remplacé les deux Rakka, a été dirigée, hier, à la Place Faidherbe par Serigne Mame Mor Mbacké. La délégation du gouvernement a été présidée par le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom.
Aïda Coumba DIOP
WALF