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Revue de Presse du 11 Février 2019 avec Ahmed Aidara
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Revue de presse (Wolof) Rfm du mercredi 30 janvier 2019 par El Hadj Assane Gueye
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Revue de presse rfm du 14 janvier 2019 avec Mamadou Mouhamed Ndiaye
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Revue de Presse du 2 Janvier 2019 avec Ahmed Aidara
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PRESSE-REVUE: Le verdict du procès de l'Imam NDAO en exergue
Aminata Touré, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, « descend en flammes Amnesty », note, par exemple, le quotidien Le Populaire. « C’est un rapport extrêmement politique », réagit ainsi Mme Touré, dans des propos rapportés par le même journal.
« Si les membres (de l’ONG Amnesty International) ont des positions politiques, il faut les assumer (…) Les querelles politiciennes, il ne faut pas qu’on les maquille à travers un message des droits humains », déclare le ministre de la Justice. « Nous (le régime de Macky Sall) comparer à Abdoulaye Wade, c’est de très mauvais goût », dit-elle.
Amnesty International, dans son dernier rapport publié jeudi, fait état selon la presse d’une poursuite de l’impunité au Sénégal, en dépit du changement de régime.
Il mentionne notamment la persistance de cas de tortures, de décès en détention et d’enquêtes classées sans suite, sans compter des interdictions illégales de manifestations et de rassemblements. De l’avis de cette ONG, entre Wade et Macky, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, résume certains quotidiens.
Pour sa part, le gouvernement sénégalais a précisé vendredi que ledit rapport traite, dans sa partie concernant le Sénégal, de faits survenus avant l’avènement du régime du président Macky Sall, en avril 2012. Il observe néanmoins que la publication récente de ce document « a donné occasion à des commentaires manifestement sans rapport avec le contenu réel du rapport qui, pour l’essentiel, évoque des faits survenus avant l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall ».
« Le nouveau régime n’a pas l’intention de laisser dire qu’il est violent et non respectueux des droits humains », signale le quotidien Enquête en commentant la réaction du ministre de la Justice Aminata Touré. « Le garde des Sceaux estime que ce rapport est +décalé par rapport à la situation actuelle », tout en s’insurgeant, selon le journal, « contre ce qu’elle considère comme +des commentaires+ ».
« Mimi Touré relève l’amnésie d’Amnesty », affiche Le Quotidien. « Mimi Touré et Seydou Guèye (le secrétaire général du gouvernement) se défaussent sur Wade », ajoute le quotidien L’As. Seydi Gassama, le responsable de l’antenne sénégalaise de l’ONG Amnesty International, a « reçu une +gifle+ du ministre de la Justice qui estime qu’il a porté le manteau de politicien plutôt que celui de droit de l’hommiste », écrit ce dernier journal.
A côté de ce sujet, les quotidiens continuent de parler des suites du récent voyage du coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) en Mauritanie, en dépit de l’interdiction de sortie du territoire national dont il est l’objet.
Le ministre de l’Intérieur, le général Pathé Seck, « menace de sévir contre les hauts gradés de son département », annonce Walfadjri. « En visite hier (vendredi) dans la banlieue et à Rufisque dans le cadre de la révision exceptionnelle des listes électorales, il a annoncé des mesures disciplinaires contre de hauts gradés de son département impliqués dans cette +évasion+ », écrit-il.
« Ces têtes que Pathé Seck (le ministre de l’Intérieur) risque de sabrer », poursuit Direct Info. « Le sabre du ministre de l’Intérieur risque de tomber sur le commissaire principal de l’aéroport de Dakar, le directeur de la Surveillance du territoire, le directeur de la Police de l’air et des frontières si l’on se fie à certaines indiscrétions », précise le journal.
Le ministre de l’Intérieur « Pathé Seck, très remonté contre les cadres de la Police, reconnaît l’existence de +dysfonctionnements très graves+ suite à l’affaire Oumar Sarr », rapporte Direct Info, avant d’ajouter : « Les Sénégalais sont-ils bien protégés ? ».
L’Observateur résume comme suit : « L’évasion du coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS) Oumar Sarr, lundi dernier en Mauritanie, a mis l’Etat et ses démembrements dans tous ses états. Cette situation a entraîné des réactions au plus haut sommet de la République et dans la classe politique ».
« Le ministre de la Justice (Aminata Touré) laisse (cependant) au procureur spécial (près la Cour de répression de l’enrichissement illicite) le soin d’apprécier, le ministre de l’Intérieur (pour sa part) reconnaît les failles de son système de surveillance et Idrissa Seck de nourrir des inquiétudes sur la sécurité intérieure du pays », ajoute le quotidien du groupe Futurs médias.
Justement, des quotidiens signalent que l’ancien Premier ministre Idrissa Seck persiste dans ses critiques contre la gouvernance du président Macky Sall, en dépit de l’appartenance de son parti Rewmi à la coalition Bennoo Bokk Yaakaar regroupant les formations de la majorité.
« Idy tire deux autres balles », note Libération, en relevant que le président de Rewmi « maintient ses critiques contre le régime de Macky Sall ». « Après l’épisode des chiffres sur le solde laissé par les libéraux, il a remis une couche, hier, à Médina Baye (Kaolack, centre) en exprimant son scepticisme devant l’homologation de certains prix de denrées de première nécessité et sa préoccupation suite aux défaillances des services de sécurité qui ont permis à l’ancien ministre Oumar Sarr de se rendre à Nouakchott en dépit d’une mesure d’interdiction de sortie du territoire », écrit ce journal.
« Idrissa Seck a encore remué le couteau dans la plaie. En visite à Médina Baye, le président de Rewmi a vertement critiqué le régime sur sa gestion des affaires publiques. Accueilli avec tous les honneurs par la famille maraboutique de Kaolack, Idrissa Seck a tourné en dérision la baisse annoncée des prix de certaines denrées de première nécessité et dénoncé +les graves défaillances+ de la sécurité des Sénégalais ayant permis à Oumar Sarr de quitter le territoire », renchérit L’As.
Pendant ce temps, Rewmi annonce la démission du chef de cabinet et de l’attaché de presse du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Oumar Guèye, membre de Rewmi mais dont les relations ne sont pas des meilleurs avec Idrissa Seck, jusque-là considéré comme son mentor politique. « D’autres départs attendus », selon le même journal.
La Tribune évoque à sa Une « L’enfer des prisonniers de luxe », en parlant de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade et de ses co-inculpés suspectés de s’être enrichis de façon illicite sous le régime de son père Abdoulaye Wade. Plus précis, Le Quotidien révèle que Bibo Bourgi, un des co-inculpés de M. Wade, « pique une crise à 3 h du matin ». « Faute d’ambulance, ajoute-t-il, les matons le portent à bout de bras au service de cardiologie ».
« Horizon obscur » pour la Société africaine de raffinage, estime Sud Quotidien. « Devant la situation que vit la Société africaine de raffinage (SAR), ses cadres réunis en amicale, se sont décidés à +raffiner+ eux-mêmes, les difficultés auxquelles est confrontée l’entreprise », écrit le journal.
« En procédant hier vendredi à Dakar, à l’ouverture des Journées de réflexions initiées par l’Amicale des cadres (ACS), le PCA de la SAR, Aymérou Gningue, a campé le décor (de la société) : +Déficit d’investissement et de gouvernance+ », rapporte Sud Quotidien.