Révélations sur le drame de Rufisque: «Mon père a bandé mes yeux avec sa main et avec un couteau, il m’a atrocement ouvert le ventre» déclare Sanou Sow, fils de la victime
On en sait un peu plus sur le drame familial survenu avant-hier au quartier Dangou Résidence de Rufisque. Un coin du voile a été levé sur les supputations entre meurtre et suicide. De son lit d’hôpital au service Réanimation de l’hôpital de Pikine, le rescapé, Sanou Sow, 6 ans, explique comment son père, armé d’un couteau, a tenté de le tuer, avant de se donner la mort. Sous ses yeux ! Terribles confidences d’un môme encore dans le trauma.
Au quartier Dangou résidence, le drame familial qui y a eu lieu mercredi dernier, continue encore d’alimenter les débats. Au centre des commentaires et autres supputations, figurent en bonne place des questions sans réponses sur le mobile du drame qualifié de meurtre, voire de suicide. Depuis hier, on en sait un peu plus sur ce que l’on peut qualifier de tentative d’homicide volontaire et de suicide, orchestré par le défunt, Oury Sow, 47 ans, domicilié au quartier Dangou Résidence (Rufisque). Originaire de la Guinée Conakry, il vivait dans une même chambre avec son garçon de 6 ans : Sanou Sow, après le départ de son épouse pour la Guinée. Oury Sow partageait le même lit (un matelas posé à même le sol) avec son fils. Le jour du drame, il avait convenu d’acheminer son garçon malade (grippe) à l’hôpital.
Les minutes du drame
Une tâche qu’il n’a jamais remplie et la suite se passe de commentaires. Pourquoi Oury Sow a-t-il renoncé à emmener son enfant en consultation ? Sous quelle emprise et pour quel mobile Oury Sow a-t-il, dans ce laps de temps, décidé d’attenter à la vie de son propre fils, pour ensuite se donner la mort ? Mystère et boule de gomme. La vérité sur ce drame est sortie de la bouche du garçon, Sanou Sow, admis en observation au service Réanimation de l’hôpital de Pikine. Dans un état clinique inquiétant, visiblement très affecté, il lutte pour sa survie sur son lit d’hôpital. Encore éprouvé, il semble s’essouffler à chaque fois qu’il articule un bout de phrase. Néanmoins, il parvient, tant bien que mal, à expliquer ce drame, qui se serait produit ce jour aux environs de 10h30mn.
A l’en croire, il se trouvait dans la chambre en compagnie de son père. «C’est alors que je me préparais pour être conduit à l’hôpital par mon père, qu’il s’est, contre toute attente, violemment agrippé à moi. Muni d’un couteau de cuisine, il a cherché à me maîtriser. Il a réussi à me couvrir les yeux avec une main et avec l’autre, il m’a asséné un violent coup au bas ventre, en dessous du nombril. Quand je me suis affalé et que je saignais abondement, mon père (il verse des larmes à chaque fois qu’il prononce le mot «ba-bame» mon père en peulh), s’est ensuite retourné et s’est donné trois coups de couteau (un à l’abdomen et deux au thorax). Il s’est ensuite affalé à mes côtés, le couteau maculé de sang en main. C’est sous mes yeux qu’il a succombé. En agonisant, il a tendu sa main dans ma direction, comme s’il voulait me dire quelque chose. Ensuite, il a lâché doucement le couteau, avant de s’éteindre.» Il a rendu l’âme des suites d’une hémorragie interne et externe abondante, nous souffle-t-on.
Les conclusions médicales qui attestent la thèse de la tentative d’homicide volontaire et du suicide
Ses allégations sont confortées par les constations de la police, qui a retrouvé le corps sans vie de Oury Sow allongé raide et coincé entre le matelas et une armoire, le regard tourné vers son fils. Sur place, il a été retrouvé le couteau en question. Mieux, les confidences de Sanou Sow accréditant la thèse de la tentative d’homicide et du suicide, sont corroborées par les conclusions des blouses blanches. En plus de la plaie béante de 10 cm localisée au bas ventre de Sanou Sow, les médecins ont également relevé une autre blessure béante sur la main du garçon, avec un tendon coupé. Ce qui visiblement prouve qu’il a cherché à résister à son bourreau de père, en s’agrippant à la lame du couteau, qui l’a blessé. Les médecins ont également noté dans leurs conclusions que Sanou Sow souffre de blessures au thorax et de fractures à plusieurs côtes.
Les mille et une questions pour cerner le mobile du drame
A ce jour, la question qui taraude les esprits est relative au mobile de cette tragédie. La réponse risque de ne jamais éclater au grand jour. Oury Sow, auteur de ce drame, est décédé et était seul en mesure d’éclairer la lanterne de l’opinion. Son fils, témoin oculaire, semble, pour l’instant, ignorer ce qui a bien pu poussé son défunt père à poser un tel acte. Pourquoi a-t-il tenu à tuer son fils ? Pourquoi à t-il choisi de se suicider ? Enfin, pourquoi n’a-t-il pas daigné épargner son fils, si son dessein était de se suicider. Ce sont là les interrogations auxquelles les limiers enquêteurs de Rufisque qui mènent l’enquête, s’évertueront à apporter des réponses.
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