Economie

Résultats 2015 de l'Agence française de développement(AFD): 8,3 milliards d'euros dont 81% des efforts financiers en faveur de l'Afrique subsaharienne


Samedi 2 Avril 2016

L'Agence française de développement (Afd) vient de publier les résultats 2015 de ses activités, en matière de lutte contre la pauvreté dans le monde. D'un montant de 8,3 milliards d'euros, les efforts financiers en faveur de l'Afrique subsaharienne ont représenté 81%.


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Anne Paugam, Directrice générale de l’Agence française de développement (Afd) a présenté, hier, les chiffres clés de l’activité 2015 de l’institution publique, qui, avec 8,3 milliards d’euros d’engagements, réalise une année record, avec une hausse de 15% depuis 2012, en faveur d’un monde plus juste et plus durable. Selon le communiqué de presse de l'Afd, une année record en termes de volumes d’engagements en faveur de l’Afrique, de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Amérique Latine, ainsi que pour les  français d' Outre mer et en particulier pour les financements ayant un impact à la fois sur le développement et sur le climat. 

«2015 est une année record pour l’Afd en termes de montant d’engagements en faveur de solutions durables en matière de lutte contre la pauvreté et les inégalités et en faveur d’une mondialisation plus juste et équilibrée, ainsi qu’une année structurante pour l’agenda du développement international. La conférence d’Addis Abeba sur le financement du développement durable, l’adoption des Odd à New York et la Cop21 sur le climat à Paris ont défini un nouveau cadre universel, qui concerne l’ensemble de la planète», a déclaré Anne Paugam, directrice générale de l’Afd dans le communiqué. 

D'après elle: «L’action de l'Afd, conduite au bénéfice des populations de nos pays partenaires, participe d’une mondialisation plus juste et d’un développement plus durable. Cette action est également dans l'intérêt des Français. C'est évident pour les Français par exemple sur les thématiques du climat ou des migrations».  Egalement, «les décisions du président de la République annoncées en septembre 2015 et les objectifs ambitieux d’augmenter de 50 %, les engagements de l’Afd d’ici 2020 portent l’institution à la hauteur des enjeux du 21ème siècle. Ils sont une réponse concrète aux enjeux du monde d’aujourd’hui, où agir au Sud c’est relever les défis auxquels la France est confrontée dès à présent. Cette mobilisation ouvre des perspectives pour répondre aux défis universels que représentent les objectifs de développement durable», a-t-elle poursuivi.

Afrique subsaharienne, une priorité avec 81% des efforts financiers

Selon le communiqué de presse, en 2015, les financements en Afrique subsaharienne atteignent le volume record de 3,1 milliards d’euros, soit 38 % des engagements de l’Afd, en hausse de 6 % par rapport à 2014. L’Afrique subsaharienne représente 81 % de l’effort financier de l’Etat en 2015. Plus de la moitié des projets soutenus par l’Afd concernent le développement des infrastructures, ouvrant l’accès aux services essentiels, permettant l’essor de villes durables, de l‘agriculture familiale, la préservation des ressources naturelles, le développement d’entreprises créatrices d’emplois. Le renforcement du capital humain via l’éducation, la formation professionnelle, la protection sociale et la santé, constituent les autres secteurs clés d’intervention. En septembre 2015, l’Afd a adopté pour cinq ans un plan d’actions Sahel. «La mise en œuvre de cette stratégie spécifique d’intervention se fera en concertation avec des Ong autour de trois axes prioritaires : l’emploi, la démographie, et l’intégration des territoires», a noté le document. 

Le document a également signifié qu'entre 2013 et 2015, les projets en cours ont permis : «La scolarisation de 2,6 millions d’enfants au primaire et au collège, l’amélioration de l’habitat pour 2,6 millions de personnes et l’accès de 3,8 millions de personnes à une source pérenne d’eau potable. L’appui au développement de 150 000 petites entreprises, le soutien à 710 000 exploitations agricoles familiales et la conservation et la gestion durable de 34 millions d’hectares d’espaces naturels permettant la préservation de la biodiversité».

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Abdoul Aziz Diop