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Aux yeux de la censure populaire, l’ancien Premier ministre et le fils du président de la République se détestent cordialement. «L’un abhorre l’autre et l’autre haït l’un», c’est ainsi qu’une personnalité très au parfum des intrigues de pouvoir nous décrivait leurs «relations orageuses», il y a seulement quelque temps. Pourtant, à la lumière de leur rencontre d’hier à Paris, en présence de l’homme d’affaire Abbas Jaber, l’on serait tenté de dire que Karim Wade et Idrissa Seck, malgré une adversité tenace alimentée par presse interposée et par des lieutenants prêts à en découdre, ne s’exècrent pas autant qu’on pourrait le croire…
Des négociations en vue ?
Mais, au-delà de l’effet de surprise que la nouvelle de leur entrevue va certainement susciter, la question est de savoir ce qui a réellement poussé les deux hommes à se rencontrer au moment où leur adversité a culminé avec les élucubrations de Robert Bourgi. Et, malgré l’omerta de nos sources sur cet aspect de l’affaire, certains n’excluent pas l’ébauche de discussions voire de négociations entre le camp présidentiel et celui de Rewmi, en vue de présidentielle de l’année prochaine. Une éventualité qui devrait logiquement pousser Karim et Idy à faire définitivement la paix et surtout à convaincre leurs partisans respectifs à «jeter la rancune à la rivière».
L’histoire bégaie
Ceux qui ont l’habitude d’affirmer qu’«en politique, il ne faut jamais dire jamais» ont sans doute raison. Car, malgré une inquiétante animosité qui les a jusqu’ici éloignés l’un de l’autre, Karim et Idy ont repris langue et se sont rencontrés physiquement. Mais, quand on y regarde de très près, l’on ne manquera pas de constater que ce qui s’est passé hier à Paris n’est qu’un remake du «film» que les Sénégalais ont regardé à la veille de la présidentielle de 2007. L’on se souvient des fameuses «audiences du midi» entre le président de la République et son ancien Premier ministre. Des rencontres catégoriquement niées, avant que les deux protagonistes ne finissent par les confirmer officiellement… Il y a peu, comme pour montrer qu’il a rompu tout contact avec Me Wade, le maire de Thiès avait dit que s’il devait se rendre à nouveau au Palais, ce serait pour demander à l’actuel maître de céans de dégager. Quid de ses déclarations sur le «fils biologique» ? Le «fils spirituel» banni ne voulait même pas prononcer son nom.
Un missi-dominici nommé Abbass Jaber
Présent hier à l’Hôtel Saint-James de Paris, Abbas Jaber est décrit comme un homme d’affaires proche de la famille présidentielle. Libanais d’origine, de nationalité franco-sénégalaise, d’aucuns le présentent également comme un entremetteur qui a un riche carnet d’adresses. Même s’il est prématuré de dire, pour le moment, qu’il a directement contribué à rapprocher Karim Wade et Idrissa Seck, on peut affirmer avec certitude que M. Jaber a joué un grand rôle dans leur rencontre qui s’est déroulée, hier à 14 heures, dans un hôtel de la capitale française. Surtout quand on vous dit que ce missi dominici est originaire de Thiès. Une ville dont le maire est un certain Idrissa Seck.
SERIGNE SALIOU SAMB (Le Pays au Quotidien)
Des négociations en vue ?
Mais, au-delà de l’effet de surprise que la nouvelle de leur entrevue va certainement susciter, la question est de savoir ce qui a réellement poussé les deux hommes à se rencontrer au moment où leur adversité a culminé avec les élucubrations de Robert Bourgi. Et, malgré l’omerta de nos sources sur cet aspect de l’affaire, certains n’excluent pas l’ébauche de discussions voire de négociations entre le camp présidentiel et celui de Rewmi, en vue de présidentielle de l’année prochaine. Une éventualité qui devrait logiquement pousser Karim et Idy à faire définitivement la paix et surtout à convaincre leurs partisans respectifs à «jeter la rancune à la rivière».
L’histoire bégaie
Ceux qui ont l’habitude d’affirmer qu’«en politique, il ne faut jamais dire jamais» ont sans doute raison. Car, malgré une inquiétante animosité qui les a jusqu’ici éloignés l’un de l’autre, Karim et Idy ont repris langue et se sont rencontrés physiquement. Mais, quand on y regarde de très près, l’on ne manquera pas de constater que ce qui s’est passé hier à Paris n’est qu’un remake du «film» que les Sénégalais ont regardé à la veille de la présidentielle de 2007. L’on se souvient des fameuses «audiences du midi» entre le président de la République et son ancien Premier ministre. Des rencontres catégoriquement niées, avant que les deux protagonistes ne finissent par les confirmer officiellement… Il y a peu, comme pour montrer qu’il a rompu tout contact avec Me Wade, le maire de Thiès avait dit que s’il devait se rendre à nouveau au Palais, ce serait pour demander à l’actuel maître de céans de dégager. Quid de ses déclarations sur le «fils biologique» ? Le «fils spirituel» banni ne voulait même pas prononcer son nom.
Un missi-dominici nommé Abbass Jaber
Présent hier à l’Hôtel Saint-James de Paris, Abbas Jaber est décrit comme un homme d’affaires proche de la famille présidentielle. Libanais d’origine, de nationalité franco-sénégalaise, d’aucuns le présentent également comme un entremetteur qui a un riche carnet d’adresses. Même s’il est prématuré de dire, pour le moment, qu’il a directement contribué à rapprocher Karim Wade et Idrissa Seck, on peut affirmer avec certitude que M. Jaber a joué un grand rôle dans leur rencontre qui s’est déroulée, hier à 14 heures, dans un hôtel de la capitale française. Surtout quand on vous dit que ce missi dominici est originaire de Thiès. Une ville dont le maire est un certain Idrissa Seck.
SERIGNE SALIOU SAMB (Le Pays au Quotidien)