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Dans quatre ans, la voie ferroviaire Dakar–Kidira aura un nouveau visage. En effet, l’Etat du Sénégal a signé un contrat commercial avec l’entreprise chinoise China railway construction corporate international (Crcci) pour une réhabilitation complète du tronçon. La signature dudit contrat s’est tenue, hier, au ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
A cette occasion, le ministre Mansour Elimane Kane est revenu sur les rapports étroits entre le Sénégal et le Mali. «Le coût global de ce projet est de 1 256 970 000 Usd, soit 745 milliards de francs Cfa financés par la République de Chine. A un taux concessionnel, maximum de 2% avec une durée de remboursement de 30 ans», a informé le ministre.
La main d’œuvre locale ne sera pas en reste dans ce projet, selon le ministre. «113 milliards de francs Cfa représentent 15% du montant du contrat et seront exécutés par les entreprises nationales. La phase des travaux, d’une durée de quatre ans, nécessitant 20 000 emplois pour les Sénégalais», a indiqué M. Kane.
Parlant du même contrat commercial, Mansour Elimane Kane, de poursuivre : «Nous avons introduit l’option de confier par avenant la construction du tronçon Tambacounda-Kédougou, long de 130 kilomètres pour l’exploitation des mines de fer de la Falémé, aux Chinois. La signature de ce contrat permettra également à l’entreprise Crcci de commencer dans les meilleurs délais les études d’exécution et les négociations avec les autorités chinoises. La réhabilitation de cette voie représente un besoin crucial».
Car, selon le ministre de tutelle, «nos rails actuels ne sont pas compétitifs. On est à un train par trois jours. Les camions transportent 200 tonnes de marchandises sur nos routes. Et l’entretien des routes coûte 60 milliards de francs Cfa à l’Etat. Côté économique, c’est un impératif de développement».
Concernant le choix des Chinois au détriment des privés nationaux, M. Kane clarifie : «Le privé national a son rôle à jouer, mais il faut lui donner ce qu’il peut faire. Je ne vois pas un privé national qui peut mobiliser 754 milliards de francs Cfa. Par contre, 15% du marché sera exécuté par le privé national. Il faut qu’il soit compétitif et qu’il s’exporte vers l’Afrique. L’Etat est en train de les aider à être des champions nationaux avant d’être des champions sous régionaux et internationaux».
Pour le cas de l’ancien concessionnaire de Transrail, Abass Jaber, le ministre se veut clair. «On est resté 11 ans sans investissement et les deux Etats, le Mali et le Sénégal, ont pris une décision souveraine basée sur des faits. Le concessionnaire qui a eu 11 ans de contrat service n’a jamais fait de bénéfice. C’est clair, on est arrivé au terminus, tout le monde, dont Jaber descend, avec tous les passagers à bord. Un nouveau train va repartir avec des exigences de ticket d’entrée et des critères clairs. Le gouvernement n’a écarté personne», a-t-il asséné.
Le Directeur général adjoint de l’entreprise chinoise, Wei Wanzheng, a informé que la main d’œuvre locale ne sera pas en reste. La formation des ingénieurs se fera en Chine et des matériaux locaux seront utilisés dans le cadre des travaux, selon lui.