Politique

Recours et invalidations : Pourquoi Wade veut se débarrasser des candidats "gênants" ?


Samedi 28 Janvier 2012

Après l’invalidation de la candidature de la star et leader du Mouvement «Féké macci bolé», Abdoulaye Wade cherche à faire invalider les candidatures de Macky Sall, d’Idrissa Seck et de Cheikh Tidiane Gadio, tous des fils putatifs du leader du PDS et reniés finalement. En effet, le porte-parole du candidat des Forces pour l’Alternance 2012 (FAL) l’a déclaré juste après la publication de la liste officielle des candidats à l’élection présidentielle du 26 février 2012. Il a fait savoir à l’opinion que les avocats d’Abdoulaye Wade vont déposer un recours pour l’invalidation des candidatures de Macky Sall, Idrissa Seck et de Cheikh Tidiane Gadio parce qu’ils ne seraient pas en règle avec le fisc.


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Ces candidats sont depuis 2004, 2008 et 2009 des opposants farouches au président de la République. Ce sont des leaders qui connaissent bien le système libéral et qui ont été l’artisans de la victoire du «Pape du sopi» tout au long des élections qui se sont déroulées au Sénégal de 2000 à maintenant.

A cela s’ajoute la percée terrifiante pour les libéraux de président de l’Alliance pour la République (APR), Macky Sall qui a été son ministre de l’Intérieur, son Premier ministre et son président de l’Assemblée nationale a capitalisé un élan de sympathisant redoutable sur toute l’étendu du territoire. En plus de cela, il y a le fait des ralliements enregistrés. Des responsables libéraux comme des députés, des sénateurs et des partis sont en train de quitter Abdoulaye Wade au profit de l’APR. L’élan créé par Macky Sall a fait que les observateurs avertis de la scène politique pensent qu’il va obligatoirement amener Wade au second tour et même le renverser démocratique lors la de la présidentielle.

Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) et ses alliés craignent beaucoup Idrissa Seck qui est aussi l’un des illustres ex-fils putatif du chef de l’Etat. Il s’est classé deuxième à la présidentielle de février 2007 et même si aujourd’hui il a perdu du terrain, il demeure qu’il a une terrible capacité de nuisance. C’est l’homme politique qui a plus hérité de la ruse du «Pape du sopi». Le maire de Thiès et ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade a un bastion politique indéboulonnable qui est la cité du rail. Il dispose aussi de lieutenant très politique.

Cheikh Tidiane Gadio est lui aussi ciblé par le PDS pour invalider sa candidature. L’ancien ministre des affaires étrangères de Wade est visé parce que lui aussi il représente une sérieuse menace pour le candidat Abdoulaye Wade dans la diaspora. Même s’il n’est pas politique, c’est quelqu’un qui maitrise très bien le système Wade et qui aussi est très resauté aux Etats unis d’Amérique (USA) et ailleurs.

La candidature qui a le plus désemparée le camp libéral c’est celle de l’artiste musicien de renom mondial, Youssou Ndour. Depuis que le Président Directeur Général (PDG) du puissant groupe de presse Futurs Médias a annoncé sa candidature, les piques et les attaques ont fusé de partout du gouvernement et des proches d’Abdoulaye Wade. Tout est fait pour le discréditer.

Mais pour sa part, le problème a été vite réglé. Alors qu’on attendait l’invalidation de la candidature du président Abdoulaye Wade, c’est celle de Youssou Ndour qui l’a été. Cependant, le staff du leader du Mouvement citoyen compte ne pas se laisser faire Il a décidé de déposer aujourd’hui un recours contre cette décision. ‘Nous en avions déposé 13 000 signatures alors qu’ils en demandaient 10 000. Nous avions recueilli déjà 25 000 signatures au moment du dépôt. A ce jour, nous avons 78 000 adhérents. Donc, dire que nous n’avons réussi qu’à avoir 8 000 signatures est insensé. Nos avocats vont déposer un recours dès demain’, a déclaré hier Aliou Ndiaye, le Directeur de campagne du leader Youssou Ndour affirmant que la décision du Conseil constitutionnel ne repose sur rien. ’Nous pensons que la candidature de Youssou Ndour gêne et que la question ne va pas se régler au plan juridique, mais aura une solution politique’, ajoute le directeur de campagne.

La Rédaction