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Rebondissement dans l'affaire Lamine Diack: Des responsables japonais impliqués dans la candidature de Tokyo-2020 auditionnés


Samedi 11 Février 2017

Rebondissement dans l'affaire Lamine Diack du nom de l'ancien président de l'Iaaf mis en examen pour corruption. Alors que son fils Papa Massata Diack dénonçait encore un complot hier, on apprend que des responsables japonais impliqués dans la candidature de Tokyo-2020 ont été auditionnés par la justice sur des soupçons de corruption dans l'attribution des JO, à la demande des enquêteurs français chargés de l'affaire.
Tsunekazu Takeda, le président du Comité olympique qui dirigeait la campagne, a été interrogé par des magistrats de Tokyo, de même que d'autres responsables. Depuis bientôt un an, deux juges d'instruction français tentent de faire la lumière sur un paiement suspect de deux millions d'euros réalisé pendant la campagne de candidature de Tokyo. L'enquête, ouverte en mai 2016, porte sur des versements destinés à la société Black Tidings, liée à Papa Massata Diack, l'un des fils de Lamine Diack, ex-patron de l'athlétisme mondial et membre du Comité international olympique (CIO) à l'époque.
Peu après la révélation de ces accusations, le Comité olympique japonais avait désigné un panel de trois juristes, lequel a blanchi en septembre dernier le comité de campagne sans pouvoir cependant mener des investigations poussées.
Selon les instances olympiques nippones, la somme suspecte correspondait à des "rémunérations légitimes d'un consultant" et personne ne savait que Black Tidings, qui était basée à Singapour, était liée à Papa Massata Diack. "J'ai répété (à la justice) ce que j'avais déjà expliqué", a déclaré M. Takeda au Yomiuri, disant "ne pas avoir connaissance d'une quelconque violation de la loi ou corruption". D'autres médias ont fait état de ces auditions, dont l'agence de presse Kyodo.
Les organisateurs de Tokyo-2020 n'ont pas confirmé ces informations de presse, tâchant de prendre leurs distances vis-à-vis de cette affaire qui empoisonne la préparation des jeux. "Le comité d'organisation (des JO) n'a aucun moyen de connaître les activités du comité de candidature", ont-ils réagi dans une brève déclaration. Nous représentons "une entité différente sur le plan institutionnel, qui n'a joué aucun rôle dans le processus de candidature".
Tokyo a été désigné en 2013 pour accueillir les JO-2020, au détriment de Madrid et Istanbul.

DAKARACTU



Abdoul Aziz Diop