Economie

Rapport Cour des comptes : Abdoulaye Diop épinglé à hauteur de 3.057.927.630 F CFA


Mardi 12 Novembre 2013

Pas du tout inquiété dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances sous Wade pris par le rapport de la Cour des comptes. Un document remis entre les mains du président Sall qui fait état de pas moins de 3.057.927.630 F CFA au niveau dudit ministère sous le magistère d'Abdoulaye Diop épinglé tout comme son homologue en charge de l'énergie entre 2010 et 2011, Samuel Sarr cité l’utilisation nébuleuse des fonds de préférence d’électricité et des missions non justifiées.


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Le rapport de la Cour des comptes durant les années 2010 et 2011 qui s’est appesanti sur l’importance pour les entreprises d’édifier et d’adopter des pratiques de bonne gestion en relevant des insuffisances et manquements mais aussi en proposant des réformes et des améliorations à apporter dans le cadre de l’exécution de la loi des finances, du contrôle de la régularité, de la sincérité des opérations de recettes et des dépenses ainsi que du bon emploi des crédits, continuent de dévoiler les derniers cafards du régime sortant Wade. 

Ces contrôles ont concerné des organismes de plusieurs secteurs allant des services de l’Etat aux autres personnes morales de droit public ou privé. Il s’agit du ministère de l’Economie et des finances, contrôle de l’exécution des lois des finances août 2003-2004-2005 sous Abdoulaye Diop, de la commune d’arrondissement de Ouakam, du stade Demba Diop, de la haute autorité de l’aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS), du centre hospitalier El Hadj Sakhir Djéguene de Thiès, du centre hospitalier et régional Lieutenant Mamadou Diouf de Saint-Louis, du projet de construction de logements sociaux et de lutte contre les inondations et les bidons villes, du Port Autonome de Dakar (PAD), de la SENELEC, du quotidien « le Soleil ». Hady sarr et Cie portent à l’attention du président Sall en possession du rapport depuis vendredi dernier, les casseroles d’Abdoulaye Diop. 

Pour illustrer le disfonctionnement par exemple, le ministère des finances dans la gestion des opérations de trésorerie de l’Etat a entrainé des débits de 3.100.919.174 F CFA et des crédits de cas de 42.992.044 F CFA. Il en résulte une perte nette de 3.057.927.630 F CFA. 

Concernant la mairie de Ouakam sous le magistère d’Amadou Bathily, on constate la non périodicité des réunions du conseil municipal, mauvaise gestion du foncier, des dépenses de prestige non justifiées. Quant à la haute autorité de LSS, elle n’a pas produit des rapports d’audits financiers et comptables, non application de manuel de procédures irrégularisées dans la gestion des recettes et écart important entre les prévisions budgétaires et réalisations au titre des gestions 2004 et 2007. 

Le PAD, la Cour parle de dépassement budgétaire d’exécution de dépenses non budgétisées. Du côté de la SENELEC, la gestion sous Samuel Sarr,  l’utilisation des fonds de préférence d’électricité, de missions non justifiées. Quant à la société nationale du « Soleil », du directeur El Hamidou Kassé en passant par Mamadou Sèye jusqu’à la gestion actuelle de Cheikh Thiam, des manquements graves ont aussi été notés de 2004 à 2007, une chute de 20, 42 % du chiffre d’affaires, une gestion budgétaire défaillante, insuffisante dans la tenue de comptabilité, non respect des procédures relatives aux approvisionnements. Dans ces recommandations, la Cour des comptes demande à la justice d’ouvrir des enquêtes judiciaires.  

Williams Logan