REVUE DE PRESSE: Les audits en exergue à travers le cas Karim WADE
Les journaux font leurs choux gras du faux-bond, selon eux, de Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, qui n’a pas répondu à une convocation qui lui a été servie dans le cadre des audits inscrits par le nouveau pouvoir dans une perspective générale de répression de l’enrichissement illicite.
Libération écrit ainsi que ‘’les nouvelles autorités se sont attaquées à celui qui est réputé être le plus gros morceau : Karim Wade. Le fils de l’ancien président Wade a reçu convocation pour être auditionné par les gendarmes relativement aux enquêtes sur des présomptions d’enrichissement illicite’’.
‘’Convoqué hier (jeudi), Karim Wade fait faux-bond aux enquêteurs’’, relève L’Observateur. Il était attendu à la caserne Samba Diéry Diallo de Colobane (Dakar). Mais au final, il ‘’a fait faux-bond aux gendarmes chargés de l’enquête patrimoniale des +barons+ du pouvoir des années 2000-2012’’, rapporte le journal du groupe Futurs médias.
‘’Karim a-t-il pris la fuite ?’’, s’interroge La Tribune à sa Une parlant d’un ‘’cas Karim’’. L’ex-ministre du ciel et de la terre’’, une référence à ces attributs ministériels (Transports et Aménagement du territoire), ‘’est apparemment parvenu à se fondre dans la nature, laissant le peuple sénégalais sans voix’’.
‘’Karim Wade répondra de sa gestion comme tous les autres’’, répond le président Macky Sall, dans des propos rapportés par L’Observateur. Le quotidien reprend les assurances du chef de l’Etat à ce sujet : ‘’Karim Wade est un justiciable comme tout le monde’’.
A propos toujours des audits, L’As signale que l’ancien ministre en charge des Elections, Cheikh Guèye, a été ‘’sauvé par son statut d’inspecteur général de l’Etat’’, faisant qu’il ‘’ne peut être auditionné que par la Cour suprême’’.
Sud Quotidien ouvre à, peu près sur le même sujet en annonçant que le Forum civil et ses partenaires ‘’ont lancé une pétition nationale pour exiger une suite aux rapports d’audits et faire de la redevabilité une +exigence de gouvernance+’’.
D'autres titres de la presse quotidienne sont cependant réservés à la politique. Le Pays au quotidien, par exemple, annonce qu’une majorité présidentielle est en formation, avec comme principales composantes l’Alliance des forces de progrès (AFP) de Moustapha Niasse, et l’Alliance pour la République (APR), le parti du président Macky Sall.
‘’L’AFP et l’APR sont deux partis aux parcours qui se croisent. Ils sont tous nés des flancs (de) parti au pouvoir. Victimes d’ostracisme, leurs leaders respectifs Niasse et Sall ont décidé de prendre en main leur destin politique’’, écrit Le Pays au quotidien.
Cité par Direct Info, Djibo Kâ, ancien ministre de l’Environnement sous le président Wade et tête de liste nationale de l’Union pour le renouveau démocratique (URD), l’actuel chef de l’Etat Macky Sall est ‘’pris en otage par les anciens dignitaires de Senghor, Diouf et Wade’’.
Le journal écrit que l’ex-allié de Me Wade ‘’semble avertir le président Macky Sall coincé entre les exigences de l’APR (le parti présidentiel) et la pression de certains dinosaures socialistes, progressistes et même libéraux’’, notamment au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar regroupant toutes ces obédiences politiques.
Comme s’il répondait à Djibo Kâ, Idrissa Seck, le leader de Rewmi, parti membre de Bennoo Bokk Yaakaar, déclare : ‘’Je commence l’an zéro de ma vie politique’’, selon des propos cités à sa une par Le Populaire. ‘’J’ai combattu l’ancien régime pour recouvrer ma liberté d’action’’, ajoute-t-il.
Le football et la lutte sont à la une des quotidiens sportifs à l’image de Stades et son intérêt quotidiennement renouvelé pour l’Euro 2012. ‘’Balotelli assomme la Mannschaft’’, titre ce journal en référence à qualification (2-1) de l’Italie aux dépens de l’Allemagne pour la finale de cette compétition.
En lutte, une nouvelle génération, celle de 2004-2006 accède au pouvoir, indique Sunu Lamb, revenant sur les dernières défaites de Tyson, Yekini et Bombardier. Selon le journal, ‘’la génération des années 90 semble faire de plus en plus place à cette des années 2004, 2005 et 2006 qui est en passe de contrôler l’arène’’.
Walf Sports ouvre sur la fronde des promoteurs. ‘’Les dessous du bras de fer’’, affiche le quotidien spécialisé au sujet de la décision des promoteurs de plafonner à 75 millions de francs CFA maximum les cachets des lutteurs.
APS
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