Sen Revue de presse

REVUE DE PRESSE: La loi sur la baisse du loyer et d'autres sujets en exergue


Vendredi 24 Janvier 2014

Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent notamment de la promulgation de la loi sur la baisse du loyer, une bonne nouvelle qui ne semble toutefois pas reléguer au second plan l'affaire Aïda Ndiongue, une ancienne sénatrice visée par une enquête sur des transactions financières.

‘’Ça y est, c’est fait. Le chef de l’Etat Macky Sall a promulgué la loi N°2014-03 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée’’, annonce Sud Quotidien, précisant que ‘’les nouveaux tarifs devraient être effectifs à la fin de ce mois de janvier, dans une semaine’’.

‘’La promulgation de la loi sur la baisse du loyer est diversement appréciée à Dakar. Si la majorité de ceux que nous avons interpellés considèrent que c’est une mesure +salutaire+, d’autres par contre affichent leur scepticisme en y voyant une +source de problèmes+ entre bailleurs et locataires’’, rapporte le même journal.

Il reste qu’avec cette mesure, Macky Sall ‘’marque des points’’, estime la Tribune. ‘’La baisse des prix des loyers est sans nul doute un acte révolutionnaire. Même si l’applicabilité n’est pas évidente, cette décision marque un tournant majeur dans la gestion des affaires de l’Etat par le nouveau régime’’, analyse ce quotidien.

‘’C’est la fin des expulsions’’, jubile Elimane Sall de l’Association pour la défense des locataires, dans des propos rapportés par La Tribune. M. Sall est avec Momar Ndao, président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), membre de la commission ad hoc de révision des tarifs du loyer.

‘’Maintenant (que la loi a été votée et promulguée), il faut bien accompagner la mesure’’, préconise de son côté M. Ndao, à la Une du même journal.

‘’Le décret présidentiel portant baisse des loyers est officiel. Macky Sall a promulgué la loi votée par l’Assemblée nationale. Gare aux bailleurs récalcitrants : ils risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et une amende pouvant avoisiner 500.000 francs CFA’’, écrit Walfadjri.

Parmi les autres sujets d’actualité en exergue, de nombreux titres de la presse quotidienne annoncent une nouvelle perquisition chez Aïda Ndionge, l’ex-sénatrice libérale inculpée le 17 décembre dernier dans une enquête sur des transactions financières.

‘’Après trois descentes à la CBAO-Attijari, où des biens estimés à près de 50 milliards de FCFA ont été retrouvés, les enquêteurs de la Section de recherches (SR) de Dakar de la gendarmerie étaient, hier (jeudi), au domicile de Aïda Ndiongue aux fins de perquisition’’, rapporte Libération.

‘’Hier jeudi, renseigne L’Observateur, une perquisition a été effectuée chez l’ancienne sénatrice Aïda Ndiongue. Mais les éléments de recherches de la gendarmerie, venus exécuter la délégation judiciaire ordonnée par le juge d’instruction, ont rentrés bredouilles, apprend-on.’’

Selon Enquête, des documents confidentiels ont été toutefois saisis, ce qui fait dire au journal que ‘’le dossier se corse’’. ‘’Le sulfureux dossier a en effet migré du tribunal de Dakar à la juridiction d’exception, car il faut bien expliquer l’origine de la fortune évaluée à 47 milliards de FCFA de Mme Ndiongue, finalement soupçonnée par beaucoup d’être le prête-nom d’autres pontes de la République’’, écrit le journal.

Si l’on en croit Le Quotidien, le juge ‘’veut remonter la chaîne des complicités’’. ‘’Les avocats de Aïda Ndiongue avaient déclaré qu’aucune perquisition n’a été faite au domicile de leur cliente. Mais hier (jeudi), le juge du 2eme cabinet a envoyé les gendarmes de la Section de recherches chez la responsable libérale. Des documents +importants+ ont été trouvés. Et les enquêteurs comptent les exploiter pour, dit-on, +remonter la filière+’’.

Le Populaire, pour sa part, souligne que le DG de la banque CBAO ‘’remue l’affaire Aïda Ndiongue’’. ‘’Abdelkrim Raghni, dont la banque est accusée de n’avoir pas joué franc jeu dans cette affaire et de presque s’être fait complice d’Aïda Ndiongue en ne le dénonçant pas à la CENTIF (Cellule nationale de traitement de l'information financière), a tenu à mettre les choses au clair’’, avance Le Populaire.

Il cite ensuite le DG de la CBAO : ‘’Les coffres-forts sont loués par les banques pour que leurs clients puissent y déposer leurs biens en toute liberté. Mais les banques ne gèrent pas les coffres’’, a précisé M. Raghni, assurant : ‘’On n’a pas violé la loi’’. Des déclarations dont Le Quotidien également s’est fait l’écho.

APS



Abdoul Aziz Diop