Société

RENTREE SCOLAIRE DU MOYEN ET SECONDAIRE: LES PREREQUIS FONT DEFAUT


Mercredi 8 Octobre 2014

La majeur partie des établissements scolaires de Dakar n’est pas dans les dispositions de démarrer effectivement les enseignements dès la rentrée scolaire, prévue aujourd’hui 8 octobre dans l’ensemble du territoire sénégalais. Si dans certaines écoles, le manque de matériels pédagogiques et d’eau courante sont à déplorer, dans d’autres, l’état des établissements et les salles de classe en réfection ne sont pas encore disponibles pour accueillir les élèves.

Le slogan «ubbi tey, jang tey», lancé cette année par la Coalition pour la Synergie et la Défense de l’Education Publique (Cosydep), n’est qu’un vain concept. Tout porte à le croire, vu l’état dans lequel se trouvent certaines écoles de Dakar, visitées hier, mardi 7 octobre, veille de l’ouverture des classes pour le moyen et le secondaire dans l’ensemble du territoire.

A Grand Yoff, plus précisément à l’école Mor Fall, le décor laisse à désirer. Des salles de classes en réfection, des tables bancs disposés au niveau de la cour de l’école, de la saleté amassée par endroit, tout un cocktail de désordre dans l’enceinte de l’établissement qui renseigne que rien n’augure de bon quant à la rentrée programmée pour aujourd’hui.
Plusieurs manœuvres trouvés sur les lieux, hier vers 12h, s’activent pour donner un autre visage à l’école longtemps fermé à cause des vacances scolaires.

Selon Honoré Goudiaby, directeur de ladite école, trouvé en pleine réunion avec une délégation de la mairie, «pour la rentrée de demain (aujourd’hui), nous avons deux bâtiments qui sont en réhabilitation, sans toiture, qui ne peuvent pas accueillir d’enfants, alors que nous avons inscrit plus d’une centaine d’élèves. Cela pose un réel problème».
A l’en croire, la délégation envoyée par la mairie de Grand Yoff leur a proposé des bâches en attendant la disponibilité de la toiture. Une alternative qui ne semble pas lui plaire d’autant plus qu’il indique que «dans ces bâches, il y aura des difficultés par rapport à la qualité des enseignements, certainement le confort dans lequel les enfants doivent se trouver».

En outre, le directeur pose un certain nombre de questions, notamment celle de la disponibilité de l’eau courante et de la fonctionnalité des toilettes de l’école.
Autant de préalable qui font dire à l’instituteur, fort de ses 36 années d’expérience dans l’enseignement, que le concept «ubbi tey, jang tey» ne sera pas possible.
Toutefois, Idrissa Marena, chargé de l’éducation et de la formation à la mairie de Grand Yoff, trouvé sur les lieux, rassure quant à la disponibilité des produits détergents distribués par la mairie au niveau de toutes les écoles de la commune.

Il indique cependant que «les autres écoles sont mieux loties que Mor Fall. C’est pourquoi, d’ailleurs que nous sommes venus faire le point. Mais, dans cette école, c’est le problème des abris provisoires qui nous préoccupe le plus».

Autres établissements, autres difficultés. A l’école Alassane Ndiaye Allo de Fass, le problème de la disponibilité des locaux ne se pose pas, selon Mor Dieye, directeur de ladite école. Le nettoiement de la cour, tout comme la désinfection des salles de classe et des toilettes ont été faits comme prévu, rassure-t-il.

Pour autant, il informe que «l’établissement manque d’intrants, notamment de manuels pédagogiques». A l’en croire, cet aspect qui est du ressort de l’IDEN est le seul couac, mais que «tout est fin prêt pour recevoir les élèves dès demain matin (aujourd’hui, Ndlr)».

Ailleurs, précisément à l’école élémentaire El Hadji Malick Sy de Médina, la cour tout comme les salles de classes ne sont pas dans des conditions favorables à l’ouverture des classes pour les potaches.

La saleté et la poussière y dictent leur loi, donnant un état de délabrement sans précédent. Sur place, hier vers 11h, le gardien des lieux s’active à mettre un peu d’ordre dans l’établissement avec les moyens de bord.



Abdoul Aziz Diop