RECHERCHES DE L’AVION HS125 – Les faux indices d’un crash
Jeudi 10 Septembre 2015
Le Sénégal est déterminé à élucider la disparition de l’avion HS125. Si la thèse du crash est presque officielle, les recherches, elles, sont encore infructueuses. Compte rendu d’une folle journée de recherches en mer !
«Allô, on a repéré un frigo-bar». La nouvelle a eu l’effet d’un laxatif. Un moment, elle est venue évacuer toute cette angoisse accumulée des jours durant, à la recherche du HS125, le coucou de «Senegal Air», disparu sur le chemin d’un retour d’une évacuation sanitaire de Ouaga vers Dakar. Dans la salle du Centre directeur des opérations d’urgences de l’aéroport international de Dakar, on a failli exulter. Mais, le grand espoir de retrouver enfin l’avion dont on a perdu la trace depuis samedi dernier à 19h 08, s’est vite émoussé. L’info s’est dégonflée comme un ballon de baudruche. Pshitttt !!! L’analyse de la photographie de l’appareil électro-ménager, qui ferait partie, selon les premières espérances, de l’équipement de l’avion, a infirmé son appartenance à l’appareil de «Senegal Air HS-125». Un coup dans l’océan qui ne décourage pas outre mesure les préposés à la recherche du HS125. Qui, toute la journée d’hier, ont multiplié les découvertes. Des indices qui n’ont finalement mené à rien. En tout cas, pas à la localisation d’un seul débris du HS21 qui se serait crashé dans l’Atlantique.
Après le coup du frigo-bar, c’est le bateau, qui mouille dans les eaux de l’Atlantique depuis trois jours, qui a découvert des débris de différentes formes. Optimiste comme jamais, l’équipage du navire de recherches lie la présence de ces objets flottants à l’avion. Il n’en sera rien. Les résultats des analyses des objets prouvent qu’il n’existe aucune relation avec l’appareil disparu. Un nouveau coup dur, qui a presque porté la poisse aux chercheurs. Puisqu’aucun autre indice ou objet ne sera trouvé jusque l’arrêt des recherches de la journée d’hier.
Concentrée en mer, la zone de recherches s’élargit.
Malgré cette situation, les autorités ne se découragent pas. Bien au contraire, l’on semble multiplier les moyens pour retrouver l’appareil ou à défaut, ses restes. Essentiellement concentrées en mer, les opérations sont maintenant plus pénibles, en raison de la stratégie adoptée qui consiste à élargir le périmètre de jour en jour. Mais cette démarche est aussi suivie de l’augmentation de la logistique. Hier déjà, l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) informait que les moyens déployés ont été renforcés. Le communiqué public publié avant-hier révélait qu’en sus de l’avion de recherches et de sauvetage (Sar) le Falcon 50, il y a aussi un King Air 200, un Casa 295 et le navire «Ferlo» de la Marine nationale. Un arsenal auquel s’ajoute un avion espagnol de type 235 qui avait décollé des Iles Canaries avant-hier et attendu dans les zones de recherches. Une zone dont le point focal reste le point supposé d’impact de l’abordage entre le vol Ceiba et le Hs-125, situé à 6Mn, soit à une distance de 111 Kilomètres à l’Ouest de Dakar.
L’Asecna livre des informations satellitaires
Face au défaut de résultats des recherches, les autorités fondent beaucoup d’espoir sur l’enquête technique confiée au Bureau d’enquête et d’analyse (Bea) dirigé par Mamadou Lamine Traoré. Une enquête qui s’annonce très longue, en raison de l’absence, pour le moment, d’indices clairs pouvant guider les experts vers des pistes. Seulement, l’on confie que les dernières informations satellitaires que l’Asecna a mises à la disposition des enquêteurs pourraient aider à détenir les premières clés de l’énigme.
LOBSERVATEUR
Abdoul Aziz Diop
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