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Plusieurs ONG et partis politiques de l'opposition ont déposé jeudi 3 novembre une protestation à l'Hôtel de Ville pour que soit retirée la décision qui interdit les manifestations publiques sur toute la ville de Kinshasa. Selon le président de l'Association congolaise pour le droit à la justice, l’Acaj, cette décision viole la Constitution :
« L’article 26 de la Constitution impose une seule obligation aux organisateurs, qui est d’informer l’autorité compétente de la manifestation et de son itinéraire. La loi ajoute que la responsabilité et l’obligation d’encadrer la manifestation ou la réunion publique revient exclusivement à cette autorité », rappelle Georges Kapiamba,
Le gouvernement de la ville-province de Kinshasa n’a pas tardé à répliquer par le biais de Thérèse Olenga Kalonda, sa porte-parole, qui estime que les événements des 19 et 20 septembre derniers ont contraint les autorités à la prudence.
« Les appréciations qui ont été faites en Conseil des ministres ne nous garantissent pas que nous pourrons assurer la sécurité des personnes, a-t-elle expliqué. Voilà les raisons qui nous poussent à dire que nous ne sommes pas en mesure d’encadrer cette activité. Par ailleurs, nous aimerions que les organisateurs assurent aussi leurs responsabilités. »
L’ONU appelle à la fin de l’interdiction
Les Nations unies ont pour leur part qualifié d’injustifiée cette interdiction de manifester, car il s’agit de droits fondamentaux garantis par le droit international. L'ONU appelle les autorités à laisser de nouveau se dérouler des manifestations dans la capitale.
« Le droit international n’autorise pas ce genre d’interdiction à manifester. Chaque restriction des libertés doit être limitée dans le temps et justifiée. On ne peut pas juste interdire aux gens de manifester comme ça, donc nous disons à la RDC que le pays viole le droit international », a déclaré à RFI l’avocat kényan Mainia Kiai.
« De plus, les manifestations sont une sorte de valve de sécurité quand les gens sont mécontents, cela permet de calmer ou de contenir toute tentation de la violence », ajoute M. Kiai, qui est rapporteur spécial sur les droits à la liberté d’association et de manifestation pacifique.
« C’est avec ce genre d’interdictions que l’on devient une dictature et nous ne voulons pas que la RDC, qui est l’un des plus grands pays d’Afrique, ne devienne une dictature, a-t-il poursuivi. Il y a eu des progrès, une certaine stabilité après des années tumultueuses, il est donc encore plus important de préserver les libertés démocratiques de la population durant cette période pré-électorale. »
« L’article 26 de la Constitution impose une seule obligation aux organisateurs, qui est d’informer l’autorité compétente de la manifestation et de son itinéraire. La loi ajoute que la responsabilité et l’obligation d’encadrer la manifestation ou la réunion publique revient exclusivement à cette autorité », rappelle Georges Kapiamba,
Le gouvernement de la ville-province de Kinshasa n’a pas tardé à répliquer par le biais de Thérèse Olenga Kalonda, sa porte-parole, qui estime que les événements des 19 et 20 septembre derniers ont contraint les autorités à la prudence.
« Les appréciations qui ont été faites en Conseil des ministres ne nous garantissent pas que nous pourrons assurer la sécurité des personnes, a-t-elle expliqué. Voilà les raisons qui nous poussent à dire que nous ne sommes pas en mesure d’encadrer cette activité. Par ailleurs, nous aimerions que les organisateurs assurent aussi leurs responsabilités. »
L’ONU appelle à la fin de l’interdiction
Les Nations unies ont pour leur part qualifié d’injustifiée cette interdiction de manifester, car il s’agit de droits fondamentaux garantis par le droit international. L'ONU appelle les autorités à laisser de nouveau se dérouler des manifestations dans la capitale.
« Le droit international n’autorise pas ce genre d’interdiction à manifester. Chaque restriction des libertés doit être limitée dans le temps et justifiée. On ne peut pas juste interdire aux gens de manifester comme ça, donc nous disons à la RDC que le pays viole le droit international », a déclaré à RFI l’avocat kényan Mainia Kiai.
« De plus, les manifestations sont une sorte de valve de sécurité quand les gens sont mécontents, cela permet de calmer ou de contenir toute tentation de la violence », ajoute M. Kiai, qui est rapporteur spécial sur les droits à la liberté d’association et de manifestation pacifique.
« C’est avec ce genre d’interdictions que l’on devient une dictature et nous ne voulons pas que la RDC, qui est l’un des plus grands pays d’Afrique, ne devienne une dictature, a-t-il poursuivi. Il y a eu des progrès, une certaine stabilité après des années tumultueuses, il est donc encore plus important de préserver les libertés démocratiques de la population durant cette période pré-électorale. »