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“C’est donc reparti pour les violences” se lamente L’Observateur Paalga, au lendemain d’affrontements qui ont provoqué la mort d’une dizaine de personnes dans les rues de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Et “l’évolution de la situation n’incite guère à l’optimisme”, poursuit le quotidien burkinabé, qui fustige l’annonce de Joseph Kabila d’avoir formé un nouveau gouvernement quelques heures avant la fin de son mandat présidentiel, lundi 19 décembre.
“‘Gouvernement’ est un bien grand mot car c’est en réalité un marché de près de 70 clients”, poursuit le journal, “un véritable fourre-tout” qui doit servir les intérêts de l’homme arrivé au pouvoir en 2001.
Incertaine transition
Après deux mandats consécutifs, M. Kabila tente depuis plusieurs mois de repousser l’échéance électorale pour s’accrocher à la présidence du pays. Une attitude critiquée par l’opposition, et qui a conduit à un regain de violences depuis le mois de septembre. Si un accord entre le gouvernement et l’opposition a été trouvé pour organiser des élections en 2018, il s’agit désormais de mettre en place une transition pour les dix-huit mois à venir.
Afin d’apaiser les tensions, le président tente d’instaurer un dialogue national, et a nommé en novembre Samy Badibanga, issu de l’opposition, au poste de Premier ministre. Mais si l’Église catholique est chargée d’encadrer la transition, la nomination unilatérale d’un nouveau gouvernement par Joseph Kabila résonne comme un mauvais signal.
“Les jours et les semaines qui viennent promettent d’être houleux”, prévient L’Observateur Paalga. À moins que Kabila ne promette qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection, la situation ne risque pas de s’améliorer. “Une telle annonce, à coup sûr, ferait retomber considérablement le mercure social”, estime le journal, avant de conclure, pessimiste :
Alors que les chrétiens sont déjà dans l’effervescence de la Nativité, seul le miracle de l’enfant Jésus pourrait sauver ce pays qui n’en finit point d’aller à la dérive.
Avec courrierinternational.com
“‘Gouvernement’ est un bien grand mot car c’est en réalité un marché de près de 70 clients”, poursuit le journal, “un véritable fourre-tout” qui doit servir les intérêts de l’homme arrivé au pouvoir en 2001.
Incertaine transition
Après deux mandats consécutifs, M. Kabila tente depuis plusieurs mois de repousser l’échéance électorale pour s’accrocher à la présidence du pays. Une attitude critiquée par l’opposition, et qui a conduit à un regain de violences depuis le mois de septembre. Si un accord entre le gouvernement et l’opposition a été trouvé pour organiser des élections en 2018, il s’agit désormais de mettre en place une transition pour les dix-huit mois à venir.
Afin d’apaiser les tensions, le président tente d’instaurer un dialogue national, et a nommé en novembre Samy Badibanga, issu de l’opposition, au poste de Premier ministre. Mais si l’Église catholique est chargée d’encadrer la transition, la nomination unilatérale d’un nouveau gouvernement par Joseph Kabila résonne comme un mauvais signal.
“Les jours et les semaines qui viennent promettent d’être houleux”, prévient L’Observateur Paalga. À moins que Kabila ne promette qu’il ne se représentera pas à la prochaine élection, la situation ne risque pas de s’améliorer. “Une telle annonce, à coup sûr, ferait retomber considérablement le mercure social”, estime le journal, avant de conclure, pessimiste :
Alors que les chrétiens sont déjà dans l’effervescence de la Nativité, seul le miracle de l’enfant Jésus pourrait sauver ce pays qui n’en finit point d’aller à la dérive.
Avec courrierinternational.com