Quand la violence règne en maitre dans les navétanes.
SENXIBAR- La violence enregistrée dans les navétanes commence à faire peur. A l'espace d'une semaine deux personnes ont été tuées après les matches de navétanes. Le premier cas de décès s'agit de Abdou Dramé âgé de 18 ans qui a sombré dans le coma pendant deux mois avant de rendre l'âme le 20novembre 2011. Le second cas concerne Abdou Diagne, élève de terminale qui a été tué après une finale jouée en banlieue dakaroise ce vendredi 25 novembre 2011. Du fait de la violence grandissante de cette activité de "vacances", le quotidien l’Observateur a plongé ses lecteurs dans cette atmosphère fiévreuse et barbare de ce championnat populaire. Danse cette enquête de l'Obs, forces de l’ordre, dirigeants d'ASC et Président d'organisme départemental de coordination des activités de vacances (ODCAV) ont été interrogés. A cet effet, le Président de l'ODCAV de Dakar, Ababacar Sadikh Ly a estimé que l’organisme n’hésite pas à user son arsenal juridique pour réprimer les contrevenants. Mais ces sanctions suffiront-elles pour arrêter cette violence inouïe ? En tout cas pour le Commissaire central, Harouna Sy la violence est réelle dans les navétanes mais ce sont les ASC qui sont porteuses de violence. De l’avis du commissaire, ces associations sportives et culturelles doivent former et parler aux supporters afin d’éviter cette situation. Même si certaines ASC indexent la police d’être parfois l’instigatrice de la violence, le commissaire SY soutient que « nous demandons à nos hommes d’être patients jusqu’à la limite. Maintenant si notre patience est à bout(…) nous sommes obligés de répliquer.» Pour Boubacar Diallo, vice-président de l’ASC Kussum de la Médina, il faut des assises du mouvement navétanes. A en croire ce dirigeant, les scènes de violence sont accentuées par l’irresponsabilité des délégués de zones avant de fustiger la gestion du mouvement navétanes.