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Plusieurs filles adeptes du «vieux métier du monde» et des gérants de boites de nuit rencontrés à l’aube de ce mercredi à Dakar, disent se frotter les mains au premier jour du 6ème sommet d’Africités, ouvert la veille dans la capitale sénégalaise.
Ainsi, dans le quartier huppé des Almadies où se trouve le complexe hôtelier King Fahd Palace (ex-méridien) qui abrite le rencontre des Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), au petit matin, les prostituées sortaient par vague des boites de nuit, très nombreuses dans ce coin excentré de Dakar.
Taille fine et teint clair, Khady dit avoir 22 ans et être inscrite en 2ère année à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Habillée en mini jupe qui laisse tantôt apparaître son slip quand elle se courbe pour nettoyer ses chaussures, assortie d’un body très sexy, l’étudiante à toutefois la coiffure froissée.
«Je suis cahotée. J’ai eu cinq clients cette nuit à raison de 40.000 F CFA l’un. Ils sont tous des étrangers qui sont venus pour Africités. Il faut que ‘’gnou reylèèn’’. J’ai jamais eu autant de client en une seule nuit, et qui acceptent de me payer autant d’argent», dit la prostituée, sous le regard fatigué de sa copine de fortune, Monica.
Cette dernière, contrairement à Khady, soufflera bientôt ses quarante ans, sanctionnés par 15 ans de prostitution, dont elle se dit fière.
«A l’époque, je pense que c’était encore en 1997, quand je débarquais du Sénégal en provenance de la Guinée-Bissau, je n’avais que 25 ans. J’étais très mignonne et à mon arrivée à Dakar, j’ai automatiquement goûté ce métier. Mais le nombre de clients obtenus cette nuit, cela fait des années que je n’en ai pas eus», explique la dame.
Avec sa voix roque, Monica poursuit son aventure à la 1ère nuit d’Africités 6 et l’assimile à celle du 3ème Festival mondial des arts nègres (FESMAN), tenu en décembre 2010 à Dakar.
«Ah, s’exclame-t-elle, cette nuit, les Afro-Américains ont failli me tuer. J’en ai eu dix clients, mais avant l’aube, j’étais morte. Même si j’étais rentrée avec 500.000 F CFA».
Autre métier, autres «bénéfices splendides», selon les gérants de boite de nuit. Parmi eux, Lemzo Diatta, dix ans d’expérience. Casques bien serrées, l’homme tient son Iphone de sa main gauche, pendant que l’autre essaie d’accélérer sa moto. Des clients, il en a vu cette nuit.
«Cela fait des années, dit Lemzo, que je n’ai pas vu autant de clients dans ma boite. C’est pourquoi, je souhaiterai vraiment que le sommet Africités 6 soit prolongé jusqu’au 15 décembre».
Le 6ème sommet d’Africités s’achève ce 08 décembre à Dakar. Quelque 3000 participants et plus de 200 exposants venus de toute l’Afrique et du monde prennent part à cette rencontre.
Koaci.com