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S'agissant de sa supposée implication sur la décision que vont rendre les Chambres africaines extraordinaires (Cae) dans le procès Hissène Habré, le ministre de la Justice déclare : "Du 20 juillet 2015 au 11 février 2016, quelque chose d’important s’est passé au Sénégal, un procès historique. Jamais dans l’histoire du continent africain, on a eu à juger un chef d’Etat étranger hors de son territoire. C’est donc une victoire éclatante de la justice sénégalaise". Là aussi, il rappelle que "c’est l’Union africaine qui a demandé au Sénégal de juger au nom de l’Afrique pour ne pas déshonorer l’Afrique en envoyant le président Hissène Habré en Belgique. Ce que notre pays a accepté par la voix du président Macky Sall. Ce serait une humiliation que des anciens présidents africains soient jugés ailleurs. Ce que les Européens ne feront pas, car ils n’accepteront pas que des anciens chefs d’Etat, encore moins des ressortissants soient jugés en Afrique".
Parlant de "l'enjeu" de l’organisation du procès, Me Kaba souligne: "Il a été fait dans de bonnes conditions, toutes les parties ont débattu de façon contradictoire, l’accusé a été présent tout au long du procès et des avocats ont été commis d’office". Il s'interroge : "Aujourd’hui qu’est-ce que les Chambres africaines extraordinaires(CAE) vont décider ?" Sa réponse : "Je ne le sais pas. Nous sommes dans la glorieuse incertitude jusqu’à la date du 30 mai. Tout le travail du ministre de la Justice se limitait à organiser un procès équitable et dans de bonnes conditions. Je ne suis pas dans la manœuvre. Ma main n’est pas dedans". Selon lui, "le procureur peut demander la perpétuité comme aussi la défense peut demander l’acquittement. Mais ce sont les juges qui, en toute indépendance, décideront. Monsieur Habré est présumé innocent tant que la décision n’est pas rendue. Et le 30 mai les sénégalais seront édifiés".