Presse-revue: Les suites du crash de l'hélicoptère de l'Armée et l'accord gouvernement-SAES à la Une
Plusieurs quotidiens reviennent vendredi en détail sur le crash de l’hélicoptère de l’armée sénégalaise survenu à Missirah, dans l’arrondissement de Toubacouta (Fatick), d’autres titres s’intéressant à l’accord que le gouvernement a conclu avec les enseignants du supérieur relativement à leur retraite.
L’Observateur, par exemple, ouvre sur le "film" de ce crash intervenu dans la nuit de mercredi à jeudi à Missirah, un village de Toubacouta, et dont le bilan est entre-temps passé de 7 à huit morts, comme rapporté par Tribune et Vox Populi, entre autres quotidiens.
A sa Une, l’Observateur souligne la "violence du choc, les cris des miraculés dans le noir, certains coincés dans l’appareil", un hélicoptère de l’armée sénégalaise de type MI17 immatriculé 6W-HTA.
"L’appareil, qui revenait de Ziguinchor, après une œuvre sociale, avait à son bord, 20 passagers, dont 4 membres de l’équipage. 8 personnes ont perdu la vie, les rescapés sont évacués à l’Hôpital Principal de Dakar", écrit L’Observateur.
Selon Vox Populi, les pêcheurs du village de Missirah "disent avoir été alertés par +un bruit assourdissant de l’appareil au contact de la terre aux environs de 20h". "A notre arrivée, raconte un pêcheur dont les propos sont rapportés par le journal, on a été obligés de forcer les portières pour secourir les survivants en premier".
Une "nuit de drame", soupire La Cloche, Source A titrant sur la "situation des blessés" admis à l’hôpital, certains souffrant de "plusieurs traumatismes", d’autres dans le coma ou en salle de réveil après opération.
"Oh... J’ai perdu un ami", confie au quotidien Tribune, le père du mécanicien de l’hélico, le sergent-chef Thiendella Fall. "J’ai été presque muet" en apprenant l’accident. "C’est en écoutant le journal de 8 heures que j’ai appris la nouvelle".
"Drame dans la famille de Robert Sagna", "doublement frappé", signale ensuite Tribune.
A Brin, son village natal, il "reçoit les condoléances de partout pour compatir à la disparition de proches parents restés dans cette tragédie", rapporte le même journal. "Cinq des huit victimes sont de sa famille", précise le journal Le Quotidien.
"Brin en étant de choc", renchérit Enquête. "Après le choc, l’émoi et la consternation, le village de Brin s’en remet à Dieu. D’aucuns ont pris la route pour Dakar, laissant derrière eux une atmosphère pesante, des cœurs meurtris et des va-et-vient incessants d’autorités politiques, religieuses et administratives", écrit le journal.
"Alors qu’elles n’ont pas fini de pleurer la disparition de Jacob Sagna (frère cadet de Robert Sagna), les populations du village de Brin ont été endeuillées par le décès de cinq personnes qui ont péri dans le crash de l’hélicoptère de l’armée", ajoute Enquête.
Ce sujet douloureux évoqué, d’autres journaux, à l’image du quotidien national Le Soleil, annoncent que le gouvernement est parvenu à un accord avec les enseignants du supérieur sur la question de leur retraite.
Le protocole d’accord signé par les deux parties, "portant sur des points de revendication", va "aussi instituer un Fonds national social pour les enseignants déjà partis à la retraite", explique le journal.
"Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a obtenu gain de cause sur la revalorisation de la pension de retraite. Car avec le gouvernement, il est tombé d’accord sur un dispositif progressiste qui permet de faire passer le taux de retraite à 70% entre 2008 et 2009, pour arriver à l’horizon 2023 à 85%. Avec l’indice du dernier salaire comme base de calcul", relève Enquête.
De fait, l’Etat "lâche du lest", souligne Walfquotidien. "Les protagonistes sont parvenus à un accord sur une pension de 70% du dernier salaire", note ensuite le même journal.
APS