Presse-revue: Les quotidiens préoccupés par le sort des insuffisants rénaux et d'autres sujets
La presse nationale a largement diversifié ses sujets vendredi, en proposant des sujets aussi éloignés les uns des autres que les douleurs vécues par les malades atteints d’insuffisance rénale et le "cartel" du proxénétisme et de la traite des personnes en train de se constituer dans la région de Kédougou (sud-est).
En prélude à la célébration de la Journée mondiale du rein, prévue samedi, L’Observateur a consacré un dossier à cette maladie au Sénégal, où "sur 1.500 nouveaux malades par an, seuls 1 ou 2 % sont dialysés", des statistiques fournies par le néphrologue Mamadou Saliou Barry.
Devant cette situation, ajoute-t-il, "la greffe semble être le seul remède", d’autant plus que "l’hémodialyse", pratiquée pour soulager les patients, est "une tueuse sournoise et silencieuse". En clair, "le salut est dans la greffe" du rein, affirme L’Observateur.
Sud Quotidien révèle que le proxénétisme et la traite des personnes constituent la "face monstrueuse" des sites d’orpaillage de la région de Kédougou. "Les filles victimes de la traite ont du mal à se plaindre", affirme, dans le même journal, le gouverneur de cette région. Un élu local estime, pour sa part, que "les gents n’ont pas souvent le courage de dénoncer les trafiquants".
L’artiste-musicienne Coumba Gawlo Seck, ambassadrice de Bonne volonté de l’ONUDC, se désole de cette situation. "J’en veux à nos dirigeants d’avoir fermé les yeux sur des choses aussi atroces", s’alarme-t-elle, citée par Sud Quotidien, selon lequel "près d’un millier de travailleuses du sexe ont été recensés" à Kédougou.
Diversité pour diversité, Le Soleil évoque un tout autre sujet, en relayant les propos du président Macky Sall, qui a promis de "rendre la pêche plus dynamique".
"Sept quais de pêche seront construits en deux ans", écrit le même journal, sur la foi des promesses faites par le chef de l’Etat.
L’As est surtout intéressé par "les sorties tous azimuts" des responsables de l’Alliance pour la république, le parti de Macky Sall, contre les leaders de "Y’en a marre", l’un des mouvements à la pointe de la révolte citoyenne contre le président Abdoulaye Wade en 2011.
Le même mouvement a durci et a annoncé de tenir un rassemblement, le 7 avril, sur la Place de l’Obélisque, à Dakar, pour dénoncer la gouvernance conduite par Macky Sall et ses alliés politiques.
"Le réveil brutal de ‘Y en a marre’ (…) a suscité le branle-bas de combat" dans les rangs de l’APR, le parti au pouvoir, dont "toutes les structures sont mises en ordre de bataille", signale L’As.
"L’APR tire dans tous les sens", écrit La Tribune, en faisant allusion aux vives réactions du secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye, et de la responsable de la section des jeunes de l’Alliance pour la République, Thérèse Faye.
"Le pouvoir torpille ‘Y en a marre’", lit-on dans WalfQuotidien, qui annonce l’organisation d’une "contre-manifestation", par Yakham Mbaye, "le même jour, au même endroit", où le mouvement citoyen prévoit de réunir ses militants ou sympathisants.
Enquête affirme que "l’Etat corse la note", dans le cadre des poursuites pour détournement de deniers publics présumé, contre le maire de Dakar, Khalifa Sall, emprisonné depuis plusieurs semaines.
"Il y a un montant initial de 1,8 milliard [de francs CFA], mais le préjudice total sera évalué", affirme Me Baboucar Cissé, un avocat assurant la défense de l’Etat, lequel s’est constitué partie civile dans le dossier concernant M. Sall.
Le Quotidien est surtout préoccupé par "le changement de gestion de Yavuz Selim", du nom de ce groupe scolaire turc, auquel le gouvernement de la Turquie a écarté l’administration de ses écoles pour la confier à la fondation Maarif.
"La Cour suprême ouvre la porte à Maarif", écrit Le Quotidien, ajoutant que cette juridiction sénégalaise a rendu une décision favorable au gouvernement sénégalais, dont le département chargé de l’Education nationale a signé un arrêté retirant la gestion des écoles en question au groupe Yazum Selim. Ce dernier est accusé par Ankara de soutenir le coup d’Etat manqué de juillet 2016 en Turquie
APS