Presse-revue: Les mesures contre la violence et la visite du Président Barrow en exergue
Les mesures annoncées pour pallier la recrudescence de la violence et la visite d’Etat que le président gambien Adama Barrow au Sénégal sont les sujets les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
Plusieurs quotidiens annoncent le lancement d’un "plan national consensuel de lutte" contre la délinquance, une décision issue de la dernière réunion du conseil des ministres présidée la veille par le président de la République.
Ce plan annoncé par le chef de l’Etat Macky Sall va consister à "déployer des stratégies adéquates dans toutes les localités" et à mener "une communication de proximité auprès des acteurs économiques et sociaux", explique le Soleil.
"Macky Sall invente un nouveau plan de sécurité" pour lutter contre la violence, renchérit le journal Le Quotidien. Vox Populi et Le Quotidien reviennent également sur cette annonce, ce dernier journal parlant d’un "énième plan de lutte contre la délinquance".
Le président de la République "a instruit toute une batterie de directives" lors du dernier conseil des ministres, dont "la mise en œuvre sans délai, d’un plan national consensuel de lutte contre la délinquance", écrit Enquête.
Cette publication signale que la question de la recrudescence de l’insécurité était à l’ordre du jour de la réunion hebdomadaire du gouvernement, au lendemain du "grand coup de filet de la police contre des membres de gangs auteurs de séries de cambriolages, vols, agressions mortelles".
"Macky sonne la riposte" face à la recrudescence des meurtres, agressions et braquages, lit-on également à la Une du Témoin quotidien. "Des instructions fermes ont été données" au ministre des Forces armées Augustin Tine et à son collège de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abdoulaye Daouda Diallo, "pour mettre en place des stratégies adéquates pour juguler la recrudescence de la violence", annonce ce journal.
Pour le reste, les journaux traitent de la visite officielle du président gambien Adama Barrow au Sénégal, à partir de jeudi, dans le cadre de "la nouvelle dynamique des relations entre les deux pays suite au changement intervenu en Gambie", consécutif à la présidentielle gambienne du 1er décembre dernier, souligne Le Soleil.
"Le président Adama Barrow sera reçu par le président de la République, aujourd’hui à 12 heures, au plais de la République. Les deux chefs d’Etat vont s’entretenir sur des sujets d’intérêt commun. Cette rencontre sera suivie d’un point de presse", renseigne Le Soleil.
Ce journal annonce par ailleurs une signature d’accords samedi à 11 heures au palais de la République, "avant la signature d’un communiqué conjoint" qui mettra fin le même jour à la visite du président gambien.
"Adama Barrow ne perd pas de temps pour tenir sa promesse de consacrer sa première visite au Sénégal, en tant que chef d’Etat de la Gambie", fait observer le journal Enquête, selon lequel les accords de défense avec le Sénégal seront "au menu" de ce premier déplacement à l’étranger du nouveau président gambien.
De plus, ce séjour au Sénégal "sera l’occasion de trouver des solutions définitives aux questions bloquées par son prédécesseur Yaya Jammeh", sous l’ère duquel "les relations bilatérales entre Dakar et Banjul ne l’étaient plus que de nom", indique le même journal.
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"Le bac sénégambien sur des eaux calmes", écrit Le Quotidien, résumant la nouvelle perspective des relations entre le Sénégal et la Gambie, un pays enclavé dans le Sénégal, qui avait accueilli le président gambien au plus fort de la crise postélectorale née de la décision de l’ancien président gambien de ne pas céder le pouvoir à son successeur dont il avait pourtant reconnu la victoire avant de se rétracter.
"Dakar et Banjul poursuivent leur lune de miel’’, souligne par conséquent Le Quotidien, estimant que la visite de Adama Barrow "est une rétribution de l’implication décisive du Sénégal dans la résolution de la crise postélectorale en Gambie".
"Pour l’histoire et la gloire, il ne pouvait pas sauter Dakar pour sa première visite officielle en tant que chef d’Etat"’, souligne Le Quotidien, ajoutant : "Bref, le bac navigue sur des eaux calmes après 22 ans de tempête politico-diplomatique’’.
APS