Dans une adresse à la Nation la veille, Macky Sall a déclaré que "le mandat en cours du président de la République va connaître son terme en 2019", conformément à l’avis du Conseil constitutionnel et en dépit de sa volonté de ramener la durée de celui de 7 à 5 ans, indique Le Soleil.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, avait soumis au Conseil constitutionnel la question de la réduction de son mandat, un point de la réforme constitutionnelle qu’il envisage de soumettre à référendum, le 20 mars.
Le Conseil constitutionnel a, dans son avis, avalisé la réduction de 7 à 5 ans du mandat présidentiel, mais a recommandé qu’elle ne soit pas appliquée au mandat en cours de Macky Sall.
Cette décision "oblige le président à aller au bout de son mandat de 7 ans", estime Le Populaire. "Les 5 sages désavouent Macky Sall !", souligne le quotidien L’As. "Contrairement aux attentes de nombreux Sénégalais, écrit le journal, le président Macky Sall annonce la fin de son mandat en 2019".
"Il a justifié cette posture (…) lors de son adresse à la Nation par la réserve du Conseil constitutionnel de réduire son mandat en cours", rapporte L’As. En "moins de dix minutes, relève L’Observateur, le président de la République a évacué une question qui a tenu en haleine toute la nation depuis 4 ans".
"Au diable le quinquennat, Macky va faire sept ans", lance Le Témoin quotidien, selon lequel le Conseil constitutionnel, dans son avis, a estimé que la question de la réduction du mandat présidentiel "ne pourrait entrer en vigueur qu’à partir de 2009, terme légal du mandat en cours".
"Si la promesse faite au peuple était respectée, la prochaine présidentielle aurait lieu en 2017. Mais Macky Sall a pris le Conseil constitutionnel comme locomotive pour se transporter en 2019. La juridiction a estimé que le mandat en cours ne peut être réduit. Le référendum est prévu le 20 mars prochain, l’occasion pour le peuple de rendre son avis", écrit Enquête.
"Le 20 mars, au même titre que le projet de révision constitutionnelle, son image sera soumise à référendum, en attendant les législatives de 2017 et bien sûr la présidentielle", analyse le journal Le Quotidien. "Macky Sall marche risquée vers 2019", affiche le journal.
En décidant de faire un mandat de sept ans, il met "de l’eau dans les moulins de ses opposants" et "brise le pacte de confiance qui le liait avec une certaine opinion nationale et internationale", poursuit le journal Le Quotidien.
"De 2012 à 2015, il a promis urbi et orbi, juré sur tous les deux ans sans jamais faire référence au Conseil constitutionnel, de réduire la durée de son mandat. Mais, au finish, le président Macky Sall a renié son engagement", commente walfquotiodien.
"À la vitesse avec laquelle les choses se passent, le parti présidentiel semble être son prochain adversaire qui risque de saper la dynamique et l’élan de la réélection du candidat Macky Sall aux prochaines joutes électorales", résume La Tribune.
APS