Sen Revue de presse

Presse-revue: Les crispations autour du fichier électoral à la Une


Mardi 28 Février 2017

La perspective des prochaines législatives arrêtées pour le 30 juillet prochain semble exacerber davantage les contradictions du champ politique sénégalais, les quotidiens parvenus mardi à l’APS relayant par exemple les contestations de l’opposition relatives à la manière dont sont conduites les opérations d’inscriptions sur les listes électorales.

‘’Le fichier électoral bourré d’étrangers’’, affiche le quotidien L’As, relayant les accusations de Manko Wattù Senegaal, un regroupement de partis d’opposition dont les responsables affirment que le ministre de l’Intérieur et le député de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), Farba Ngom, ‘’sont en train d’inscrire des étrangers sur les listes électorale’’.

‘’Dans la foulée’’, ces responsables de l’opposition qui faisaient face à la presse ‘’n’ont pas manqué de dénoncer le +mutisme+ de la Commission électorale nationale autonome (CENA)’’, ajoute ce journal.

‘’La tête du ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo, est de nouveau demandée’’, renchérit le journal Le Quotidien, revenant également sur la position de l’opposition selon laquelle ‘’des +anomalies graves+ ^pouvant conduire à la fraude électorale’’ sont à signaler dans le cadre des inscriptions sur les listes électorales.

‘’À quelques mois des élections, l’opposition continue de dénoncer une +fraude+ envisagée par le parti au pouvoir’’ à l’occasion des législatives prévues le 30 juillet prochain, constate de son côté Le Témoin quotidien.

‘’Il y a danger sur les élections à venir’’, estime l’ancien ministre Cheikh Bamba Dièye, leader du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ), actuellement dans l’opposition au président Macky Sall dont il avait intégré le premier gouvernement avant d’en sortir.

Toujours est-il que si l’on en croit le quotidien Enquête, l’opposition est ‘’prête au combat’’ aussi bien sur le processus électoral que sur d’autres sujets qui font actuellement se crisper le champ politique sénégalais, en particulier celui se rapportant aux soupçons de mauvaise gestion contre le maire de Dakar, Khalifa Sall.

Sur cette base, l’édile de la capitale a été récemment auditionné par la police judiciaire sénégalaise. Il se dit diabolisé et victime d’un "lynchage médiatique", dans cette affaire relative à sa gestion de la ‘’caisse d’avance’’ de la mairie de Dakar.

Il a refusé d’en apporter les justificatifs, estimant que le mode de gestion de ladite caisse n’a point changé depuis ses débuts, d’autant que ces fonds servent selon lui à régler des problèmes des populations dans la discrétion, en complément des efforts de l’Etat.

Dans la perspective d’en découdre avec le pouvoir, reprend Enquête, les membres de Manko Wattù Senegaal ont annoncé lors de leur conférence de presse ‘’un quatrième volet dans leur combat contre le régime du président Macky Sall. La coalition de l’opposition n’a pas non plus manqué de dénoncer l’audition de Khalifa Sall ainsi que le déroulement du processus électoral’’.

La Tribune fait dans le même temps état de ‘’fortunes diverses’’ pour des formations politiques comme le Parti démocratique sénégalais (PDS), une des forces majeures de l’opposition qui ‘’explose’’, selon le journal, quand l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), ‘’implose’’ pour sa part.

Le Parti socialiste, pour sa part, se diriger ‘’vers un ndeup (séance d’exorcisation) qui lui permettrait de sauvegarder son unité, annonce L’Observateur, selon lequel des sages de ce parti vont auditionner ce mardi le secrétaire général de leur parti Ousmane Tanor Dieng, ‘’en attendant de rencontrer le maire de Dakar, Khalifa Sall.

MM. Dieng et Tanor sont présentés comme des tenants de lignes politiques opposées, avec comme point principal de divergence le niveau du soutien du Parti socialiste au pouvoir à travers la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) regroupant l’APR, le parti ^présidentiel et ses alliés.

Cette situation semble avoir créé au sein de la formation socialiste deux camps opposés, autour du maire SG du PS et du maire de Dakar qui ambitionnerait de rigueur la prochaine présidentielle, perspective qui n’agréerait pas Ousmane Tanor Dieng.

Le Soleil, loin des querelles politiques, se concentre plutôt sur la baisse des tarifs de l’électricité, mesure ‘’effective’’ de l’ordre de ‘’10 à 15% pour les ménages et les entreprises’’, annonce le journal.

La Senelec y perd en ce qu’elle devait enrgistrer à terme un manque à gagner de plus de 36 milliards de francs CFA mis ‘’les ménages soufflent’’, indique Sud Quotidien.

APS



Abdoul Aziz Diop