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"Des enfants retirés de la rue et des peines annoncées contre les récidivistes. On est tenté de se montrer euphorique comme la CEDEAO et la RADDO", qui ont salué la décision du président de la République de retirer "d’urgence" les enfants des rues, avance le quotidien Enquête.
"Sauf que ce n’est pas une première au Sénégal. Le régime libéral s’y était essayé, sans succès. Plus spectaculaire, il y a de cela plus de trois ans, lorsque survenait le drame des enfants-talibés brûlés vifs à la Médina, des mesures fortes ont été promises. Après les flots d’indignation et les torrents de larmes aujourd’hui asséchées, Dakar offre toujours le même décor", relève Enquête.
La dernière annonce des autorités de retirer les enfants des rues, en cours d’application depuis jeudi, a permis d’orienter plusieurs enfants vers les centres d’accueil, la Direction des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables du ministère sénégalais de la Femme, de la Famille et de l’Enfance tablant sur un retrait progressif des enfants de la rue, à partir de la fin du mois béni du ramadan.
"Macky Sall osera-t-il enfin ?", se demande La Tribune, dont le commentaire écrit : "Gageons que cette énième bonne résolution ne soit pas, comme l’enfer, pavé de bonnes intentions. Ce qui repousserait son application aux calendes grecques".
"Beaucoup d’acteurs ont salué la mesure du gouvernement de retirer les enfants de la rue. Toutefois, ils craignent un manque de suivi de la mesure présidentielle", relève Walfquotidien. Si l’on en croit Le Populaire, c’est la "pauvreté extrême" qui poussent certaines familles dans la rue.
"Nombreux sont les femmes accueillies, hier, au centre Guindy. Elles font les frais de l’opération de retrait d’urgence des enfants de la rue", informe le journal. "Occupant ainsi la cour de l’enceinte du bâtiment qui fait office de centre d’accueil, ces femmes, comme des réfugiés, à côté de leurs progénitures, se sentent déjà en famille", ajoute Le populaire.
Les quotidiens, pour le reste, se font l’écho de la riposte apportée par le camp présidentiel à l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, au sujet de sa dernière sortie assimilant à un "deal", la décision du président de la République de grâcier Karim Wade, condamné à une peine de 6 ans de prison ferme et 138 milliards de FCFA d’amende par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), le 23 mars 2015.
M. Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade, a bénéficié d’une grâce présidentielle dans la nuit du 24 juin 2016, après trente-huit mois passés sous les verrous. Cette libération est le résultat d’un "deal international", estime l’ancien Premier ministre.
"Ce que je trouve ignoble, c’est que le président de la République ait voulu trouver à ce deal une couverture politique à travers un prétendu dialogue national", ajoutant "c’est bien la preuve que le pouvoir, lui-même, qui l’a libéré, obéit à un donneur d’ordres et que, lui-même, et son père, obéissent à un donneur d’ordres".
La réplique est venue de plusieurs structures affiliées au parti au pouvoir, dont le Réseau des enseignants de l’Alliance pour la République (APR), qui se veut "formel sur l’existence d’un +protocole de Rebeuss+, entre la patron du Parti Rewmi et l’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade", au sujet des poursuites judiciaires dont il faisait l’objet, à partir de 2004, dans l’affaire dite des chantiers de Thiès.
L’ancien Premier ministre a été entendu sur cette affaire par la Haute cour de Justice, avant de bénéficier d’un non-lieu total suite à sa mise en liberté, le 7 février 2006, après 199 jours de prison sanctionné par un arrêt rendu par la même Commission d’instruction de la juridiction spéciale.
Sud Quotidien, de son côté, se fait l’écho d’une conférence de presse organisé lundi par le Réseau des enseignants de l’APR, une rencontre au cours de laquelle son président, Youssou Touré, a invité la notaire Me Naifissatou Cissé et l’avocat Me Ousmane Sèye "à éclairer la lanterne des Sénégalais sur ladite affaire, non sans informer que l’OFNAC (Office national de la lutte contre la fraude et la corruption) sera saisie".
De façon générale, les apéristes "ne digèrent toujours pas les dernières sortie" de l’ancien Premier ministre, constate L’As, en rapportant que ceux de Thiès, ville dont Idrissa Seck fut longtemps le maire, ont par exemple tenu, lors d’un point de presse, à lui apporter la réplique, "convoquant Me Wade, quand il soutenait la thèse du détournement contre Idrissa Seck".
"Par ses sorties, Idrissa Seck est le dépositaire de l’agenda politico-médiatique", relève le docteur en communication et en marketing politique Momar Thiam, dans des propos rapportés par L’Observateur, journal qui semble apporter de la perspective à ce débat, en faisant observer que l’ancien Premier ministre ’’a, depuis quelques temps, adopté la stratégie de la radicalisation (…)".
Stratégie de la terre brûlée quelquefois, consistant à critiquer pouvoir et opposition, poursuit L’Observateur. "Celui qui a annoncé la fin de sa carrière politique en 2022 joue son va-tout pour un triomphe à la présidentielle de 2019, sa der", analyse le journal.
Le Soleil, loin de ce sujet, ouvre sur le trafic illicite de bois en Casamance, la région méridionale du Sénégal, frontalière à la fois de la Gambie et de la Guinée-Bissau. "L’Etat engage la riposte en Casamance", affiche le journal, précisant que dans cette région, le venn, le dimb et le caïlcédrat sont ciblés par des coupeurs
APS