Presse-revue: Le procès de Khalifa SALL toujours à la Une
Les comptes-rendus d’audience du procès Khalifa Sall et de ses co-prévenus constituent le principal menu des quotidiens reçus mercredi à l’APS, lesquels mettent l’accent sur l’utilisation des fonds de la caisse d’avance de la mairie de Dakar et la confrontation entre le directeur administratif et financier et le percepteur de cette institution municipale.
Après le rejet des exceptions soulevées par la défense, les débats de fond ont démarré lundi au procès du maire de Dakar et de ses co-inculpés, jugés pour, entre autres, "détournement de deniers publics" d’un montant de 1,8 milliard dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de la capitale.
"Khalifa Sall enfonce Macky", affiche en Une le quotidien Enquête, qui écrit : "Avant son interrogatoire sur les faits qui lui sont reprochés, Khalifa Sall a décidé, hier, de faire l’historique de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Ce, pour ainsi arriver à son dossier qui lui vaut un procès (….)".
Le journal note que le maire a fait dans le "déballage" en déclarant : "[...] en 2012, c’est Macky Sall lui-même qui m’avait parlé de ces fonds (politiques) et m’avait sollicité. C’est pourquoi nous sommes surpris qu’après 21 ans de fonctionnement de cette caisse qu’on puisse nous traduire devant cette juridiction".
"Nous avons des sollicitations des administrations, de la décentralisation, de la sécurité et de la sûreté. Nous avons des sollicitations des autorités coutumières et religieuses, des populations elles-mêmes, c’est-à-dire de grands malades (…)", explique le maire au sujet du fonctionnement de cette caisse.
Le journal, qui note aussi que "la défense craquelle", écrit : "C’est comme dans une séance d’exorcisme. Chacun des prévenus, pour se tirer d’affaire, essaie, peut-être même sans le vouloir, de mouiller l’autre".
"Alors que leurs avocats ont jusque-là prêché à l’unisson, les clients (Khalifa Sall et son équipe) se sont lâchés hier à la barre du tribunal, sous les attaques des percepteurs Oumar Mamadou Bocoum et Ibrahima Touré. Des fissures énormes dans le mur de la défense que ne manqueront pas d’exploiter le ministère public et les avocats de l’Etat", estime Enquête.
Vox Populi fait état d’une "confrontation houleuse entre Oumar Mamadou Bocoum et l’édile de Dakar" et titre : "Le percepteur enfonce Khalifa Sall dans la caisse". Au sujet du fonctionnement de cette caisse d’avance, le journal souligne également que "le maire de Dakar mouille Macky Sall".
Pour Sud Quotidien aussi, "Khalifa +mouille+ Macky". "(….) Balayant toutes les accusations portées contre sa personne et ses co-prévenus, le maire de Dakar a indiqué que le président de la République, Macky Sall, a lui-même sollicité les fonds incriminés en 2012", relève le journal.
Selon Walfadjri, "Khalifa Sall déballe" en affirmant que "Macky Sall a sollicité l’argent de la caisse d’avance en 2012".
Le quotidien Témoin souligne que Mbaye Touré, le DAF, et le percepteur Oumar Mamadou Bocoum "divergent sur le fond". "Sur les fonds politiques, ainsi que sur la notion de contrôle, les collaborateurs du maire n’ont pas parlé le même langage", observe le journal, qui ajoute que "Khalifa Sall dit préférer +se suicider+ plutôt que de trancher en faveur d’un des deux".
Ce qui fait dire au quotidien L’As que "confronté à ses collaborateurs, Khalifa Sall craque". "Invités par le président du tribunal à dire si la caisse d’avance faisait l’objet de fonds politiques, Mbaye Touré et Oumar Mamadou Bocoum ne sont pas parvenus à tenir le même langage. Des déclarations qui ont fait craquer l’édile de Dakar, Khalifa Sall qui, pour sa part, s’est dit ému par la posture de ses deux anciens collaborateurs", écrit L’As.
Se faisant l’écho de cette confrontation entre Touré et Bocoum, Le Quotidien affiche en Une : "Sall amer". La confrontation hier, entre le DAF de la mairie, Mbaye Touré, et l’ancien percepteur, Oumar Mamadou Bocoum, a été un moment dur pour Khalifa Sall. "Le maire de Dakar dit préférer se suicider", écrit la publication.
Selon le journal Le Soleil, "Khalifa Sall nie ces (accusations de malversation) en bloc" en soutenant n’avoir jamais "fait usage personnel de la caisse d’avance qui appartient aux Dakarois et qui est retournée à ces derniers".
Toutefois, souligne la publication, "le maire de Dakar a encore refusé de communiquer les noms des principaux bénéficiaires des fonds de la caisse d’avance (….)".
APS